A Orléans, Variscan veut "rester serein" suite à l’attaque à la bombe revendiquée par un mouvement breton
L’explosion d’un engin de faible puissance a endommagé la porte d’entrée de la junior d’exploration minière Variscan Mines à Orléans dans la nuit du 23 au 24 mai. Un mouvement breton inconnu a revendiqué l’attaque. Son directeur, Michel Bonnemaison, se donne le temps de la réflexion avant de décider des suites de ses opérations en Bretagne.
Un engin explosif de faible puissance a explosé devant le siège de Variscan Mines, une société d’exploration minière fondée par deux anciens du BRGM, dans la nuit du 23 au 24 mai. Michel Bonnemaison, directeur délégué et cofondateur de la junior française (à capitaux australiens), prend cet incident avec philosophie et se félicite d’abord qu’aucun étudiant n’ait été blessé, alors que le siège de la société est implanté sur un campus universitaire à Orléans.
Une revendication obscure
C’est au site régional 7seizh.info qu’a été adressé le courrier revendiquant, au nom d’un mouvement baptisé NHU pour "Ni Hon Unan" ("nous-mêmes" en breton), l’attaque qui a fait de faibles dégâts au siège orléanais de la société minière d’exploration Variscan Mines. Une appellation qui peut soit faire référence à un groupuscule qui semble avoir disparu dans les années 1990, soit à une traduction en breton du nom du mouvement nationaliste irlandais Sinn Fein, comme le rappelle le Télégramme.
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"Est-ce que c’est ça la démocratie participative ?" Michel Bonnemaison préfère en plaisanter. Plus sérieusement, Michel Bonnemaison, qui évoquait dans un entretien accordé à l’Usine Nouvelle il y a quelques jours, une opposition particulière à ses opérations d’exploration en Bretagne, se refuse à croire qu’il s’agit des mêmes personnes.
Opposition forte en Bretagne
Alors qu’il évoquait alors des riverains "à la limite de l’obscurantisme, vent debout y compris contre la recherche et les études d’impact environnemental", il ajoute ce 25 mai : "je ne les vois quand même pas faire cela. C’est peut-être l’affaire de trois plaisantins dans un coin. L’enquête le déterminera. A ma connaissance l’affaire est suivie par l’antiterrorisme, ils connaissent leur métier."
Variscan confirme ne pas rencontrer autant de difficultés dans les autres régions qu'il explore, certaines accueillant même avec enthousiasme la perspective d'un retour de l'exploitation minière, notamment dans les bassins d'emplois qui offrent peu d'opportunités. "C'est vrai y compris en Pays de Loire", précise Michel Bonnemaison. "Passé le temps de la surprise, l'acceptabilité va en augmentant avec le temps. Les gens réalisent qu'en termes techniques et environnementaux, la mine a autant changé que le train depuis le train à vapeur!"
Droit de retrait
Interrogé sur la suite qu’il pense donner aux projets d’exploration de Variscan en Bretagne, Michel Bonnemaison reste prudent. "Je ne sais pas. Si à chaque fait divers il faut remettre en cause une démarche industrielle, pointons tous au chômage et espérons que nous vivrons d’une pluie bienfaisante. Mais je ne forcerai pas les ingénieurs et géologues à renoncer à leur droit de retrait. S’il faut mettre deux gardes du corps derrière chaque géologue, ce n’est plus du développement industriel, c’est un projet social."
Le directeur de Variscan ne veut pas croire, non plus, que l’origine – australienne – de ses actionnaires puisse expliquer le rejet de ses projets. "C’est un pays avec lequel nous ne signons pas de mauvais contrats, y compris pour les chantiers bretons", conclut-il en faisant allusion à la sélection de DCNS pour la construction de 12 sous-marins pour la marine australienne.
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