Pour ne rien manquer de Pour La Science, inscrivez-vous à nos newsletters (gratuites)
La recherche de la vie sur d’autres planètes est en train de vivre un tournant. Elle a d’abord été limitée aux planètes situées dans la zone dite habitable, où la distance à l’étoile hôte assure des températures ni trop chaudes ni trop froides, adéquates pour la présence d’eau liquide – on parle aussi de zone « Boucle d’or ». Mais de nombreux astronomes commencent à penser que la vie pourrait exister en dehors de cette région. Certains se demandent si des mécanismes jusqu’ici négligés, dont la vie elle-même, pourraient étendre la zone habitable bien au-delà de sa définition actuelle. Colin Goldbatt, planétologue à l’Université de Victoria, au Canada, soutient même que l’effet de la vie sur le climat d’une planète soulève un nouveau paradoxe : l’habitabilité d’une planète pourrait dépendre du fait que la vie s’y est déjà développée. Une sorte de paradoxe de la poule et de l'œuf !
Colin Goldbatt a étudié des atmosphères différentes de celles la Terre pour voir comment les concentrations d’azote et de dioxyde de carbone pourraient jouer sur l’habitabilité d’une planète. Une concentration plus élevée en dioxyde de carbone pourrait par exemple assurer une température clémente à une planète pourtant éloignée de son étoile hôte, et inversement, une planète plus proche pourrait être froide à cause d’une concentration de dioxyde de carbone plus faible.
Le cas de l’azote
