Cet article vous est offert
Pour lire gratuitement cet article réservé aux abonnés, connectez-vous
Vous n'êtes pas inscrit sur Le Monde ?
Offrir Le Monde

« Loi travail » : la CGT mobilise dans les transports, le Medef invite les entreprises à porter plainte

Le mouvement à la SNCF, qui débute mardi soir, devrait immobiliser 4 TGV sur 10, deux tiers des Intercités, 60 % des Transiliens. Le Medef parle de « délit d’entrave à la liberté du travail ».

Le Monde

Publié le 31 mai 2016 à 02h48, modifié le 01 juin 2016 à 06h00

Temps de Lecture 2 min.

« Un mouvement certes sérieux mais qui ne sera pas de l’ampleur qu’on pouvait imaginer. » C’est ainsi qu’Alain Vidalies, secrétaire d’Etat aux transports, a qualifié la mobilisation des cheminots qui démarre mardi 31 mai à 19 heures.

Ce mouvement de grève reconductible devrait provoquer l’immobilisation de quatre TGV sur dix, de 60 % des Transiliens, des deux tiers des trains Intercités et de la moitié des TER, selon la SNCF. A Paris, si le RER A sera épargné, environ deux tiers des RER B, D et E ne rouleront pas, ainsi que 60 % des RER C.

La CGT-Cheminots (premier syndicat) promettait ainsi « une grosse mobilisation » dans un contexte où les revendications sont doubles pour les grévistes. Dans ce contexte, le Medef a appelé, mardi, les entreprises touchées par les blocages liés à la contestation de la « loi travail » à porter plainte pour « délit d’entrave à la liberté du travail ».

L’organisation patronale réplique ainsi à Philippe Martinez, secrétaire général de la CGT, qui avait annoncé l’intention du syndicat d’attaquer le patron du Medef pour diffamation après qu’il eut qualifié les syndicalistes de « voyous » et de « terroristes ».

Délicates négociations sur l’organisation du travail

Ce mouvement est d’abord lié à un dossier interne : les délicates négociations sur l’organisation du temps de travail des cheminots, qui se tiennent actuellement, et sur lesquelles les trois premiers syndicats (CGT, UNSA et SUD-Rail) entendent faire pression. A ces motifs, la CGT-Cheminots et SUD-Rail ont ajouté l’opposition au projet de loi de réforme du code du travail.

De son côté, la CFDT-Cheminots, quatrième force syndicale à la SNCF, a finalement levé son préavis de grève lundi, après de nouvelles propositions de la direction sur l’organisation du travail des cheminots.

D’autres perturbations sont annoncées dans les jours à venir dans le secteur des transports : jeudi, c’est à la RATP que la CGT appelle à la grève pour la réouverture des négociations salariales et le retrait du projet de loi travail mais « il n’y aura pas de perturbations majeures » a assuré M. Vidalies, mardi matin. Sur le tronçon sud de la ligne du RER B, géré par la RATP, trois trains sur quatre seront assurés entre Gare du Nord et Saint-Rémy et Massy-Palaiseau et Robinson.

Dans l’aérien, l’ensemble des syndicats de la Direction générale de l’aviation civile (DGAC) appellent à la grève de vendredi à dimanche pour des revendications purement internes si leurs revendications ne sont pas satisfaites, mardi, lors d’une ultime réunion.

Quatre raffineries encore à l’arrêt

En région parisienne, le mouvement contre le projet de réforme du code du travail a aussi gagné, lundi, le secteur du traitement des déchets. De sources syndicales, des personnels de la propreté CGT bloquaient toujours mardi soir le centre de traitement des déchets d’Ile-de-France, à Ivry-sur-Seine (Val-de-Marne). Celui de Romainville (Seine-Saint-Denis), fermé depuis le début de la matinée, a été évacué par les forces de l’ordre. Le ramassage des ordures était également bloqué à Saint-Etienne (Loire).

Newsletter
« Politique »
Chaque semaine, « Le Monde » analyse pour vous les enjeux de l’actualité politique
S’inscrire

La situation s’est améliorée en ce qui concerne les carburants, avec le déblocage de la quasi-totalité des dépôts pétroliers, mais des perturbations perdurent. Selon le président de Union française des industries pétrolières (UFIP), 20 % des stations-service connaissent encore mardi des difficultés partielles ou totales. Sur les huit raffineries françaises, quatre sont toujours à l’arrêt et deux en débit réduit. « Il n’y a pas de risque sur l’approvisionnement du pays, des importations ont également été mises en œuvre pour reconstituer les stocks et compenser l’absence de sorties de certaines raffineries », précise l’UFIP.

Le Monde

L’espace des contributions est réservé aux abonnés.
Abonnez-vous pour accéder à cet espace d’échange et contribuer à la discussion.
S’abonner

Voir les contributions

Réutiliser ce contenu

Lecture du Monde en cours sur un autre appareil.

Vous pouvez lire Le Monde sur un seul appareil à la fois

Ce message s’affichera sur l’autre appareil.

  • Parce qu’une autre personne (ou vous) est en train de lire Le Monde avec ce compte sur un autre appareil.

    Vous ne pouvez lire Le Monde que sur un seul appareil à la fois (ordinateur, téléphone ou tablette).

  • Comment ne plus voir ce message ?

    En cliquant sur «  » et en vous assurant que vous êtes la seule personne à consulter Le Monde avec ce compte.

  • Que se passera-t-il si vous continuez à lire ici ?

    Ce message s’affichera sur l’autre appareil. Ce dernier restera connecté avec ce compte.

  • Y a-t-il d’autres limites ?

    Non. Vous pouvez vous connecter avec votre compte sur autant d’appareils que vous le souhaitez, mais en les utilisant à des moments différents.

  • Vous ignorez qui est l’autre personne ?

    Nous vous conseillons de modifier votre mot de passe.

Lecture restreinte

Votre abonnement n’autorise pas la lecture de cet article

Pour plus d’informations, merci de contacter notre service commercial.