VIDEO. Bertrand Delanoë n'est «pas triste» de quitter la mairie de Paris

 

Premier maire de gauche de Paris, Bertrand Delanoë, âgé de 63 ans et adepte du non-cumul des mandats, avait promis dès 2007 de ne pas se représenter en 2014.
Premier maire de gauche de Paris, Bertrand Delanoë, âgé de 63 ans et adepte du non-cumul des mandats, avait promis dès 2007 de ne pas se représenter en 2014. (AFP/BERTRAND GUAY.)

    , le maire socialiste Bertrand Delanoë présidait ce lundi son dernier Conseil de Paris. Ågé de 63 ans et adepte du non-cumul des mandats, il avait promis dès 2007 de ne pas briguer un troisième mandat en 2014.

    «Je n'ai aucune nostalgie, aucune tristesse, j'ai plein de joie dans le coeur. Parce que c'est Paris. Parce que cette ville mérite tous les enthousiasmes, mérite tous les élans d'amour, mérite de travailler, mérite qu'on donne tout», a-t-il déclaré en concluant une séance très allégée, au cours de laquelle se sont succédé les hommages de la majorité et de l'opposition.

    Évoquant très brièvement son bilan, Bertrand Delanoë

    , 16.000 familles, 31.000 jeunes.

    «Les Parisiens m'ont fait l'honneur de me faire confiance en 2001 et en 2008. Je crois que je n'ai jamais rien reçu de plus grand, de plus noble, de plus exigeant», a-t-il poursuivi. Le maire PS de Paris a salué les anciens maires RPR Jacques Chirac et Jean Tiberi, ainsi que ses adversaires malheureux de 2001 et 2008 Philippe Séguin et Françoise de Panafieu. Il a aussi rendu hommage à ceux qui comme lui vivaient «leurs derniers instants... de conseiller de Paris».

    VIDEO. Delanoë fait ses adieux au Conseil de Paris

    Elus de droite comme de gauche se sont levés à la fin du discours du maire pour l'applaudir, à l'exception du président de la fédération UMP Philippe Goujon. Une réaction que n'a pas manqué de noter

    Bruno Julliard, adjoint à la culture. Présente au cours des débats, la maire UMP du VIIe arrondissement, Rachida Dati, s'était quant à elle absentée.

    Sur Twitter, de nombreux conseillers de Paris, socialistes, mais aussi écologistes, communistes, centristes et du Parti de gauche, ont immortalisé ce dernier Conseil de la mandature.

    Rompant avec une atmosphère globalement consensuelle, la conseillère de Paris UMP Florence Berthout a interrogé le maire sortant à propos d'un versement,

    , d'une indemnité de 242.000 euros versée à l'ancien directeur général de l'office de tourisme et des congrès, poussé vers la sortie en raison d'un possible «conflit d'intérêts».

    Après avoir laissé son adjoint aux finances répondre sur le fond, Bertrand Delanoë a jugé «ni classe, ni habile, ni opportun» cette attaque. «Madame Berthout, pendant ces 13 années, il y a eu des tentatives de mettre en cause mon honneur, ça n'a jamais marché, parce qu'il n'y avait pas de base réelle» à ces accusations, a-t-il réagi.

    En aparté, le chef de file du groupe UMP au Conseil de Paris, le maire du Ier arrondissement Jean-François Legaret a affirmé ne pas «regretter» le départ de Bertrand Delanoë. «Il n'a jamais traité convenablement son opposition», a-t-il dit à la presse.

    De son côté, Claude Goasguen, député-maire UMP du XVIe et tête de liste UMP dans cet arrondissement a salué en séance le travail de l'adjoint aux sports PCF Jean Vuillermoz. Avant de reprendre le ton de la campagne, sur Twitter, où il a écrit : «Dernière séance au Conseil de Paris avant l'alternance #vivementlechangement»

    Le maire de Paris quitte ses fonctions sans projet précis, si ce n'est se reposer et prendre du «recul». «Tous les temps de la vie ont leur charme, et moi je me sens en grand appétit pour le temps qui vient. Je sens que je vais me marrer», a-t-il insisté auprès de la presse, à l'issue du Conseil de ce lundi. «Pour l'année 2014 c'est relativement balisé. Et j'ai l'esprit assez frais pour ne pas avoir besoin de programmer l'année 2015, mais j'ai quelques idées en tête... de voyage, d'engagement au côté des jeunes, d'ONG, on verra bien», a poursuivi Bertrand Delanoë, qui a l'intention de passer en 2014 quatre mois à Bizerte en Tunisie, où il a grandi.

    Régulièrement cité parmi les poids lourds susceptibles d'entrer au gouvernement, il a à plusieurs reprises affirmé ces derniers moi que cela ne faisait «pas partie de (ses) projets» ou qu'il ne le «souhait(ait) pas». «Il ne faut pas m’enterrer trop vite», glisse-t-il toutefois au

    daté de mardi.

    Pour lui succéder à l'Hôtel de ville,

    , semble bien partie dans cette ville désormais ancrée à gauche.