Si l'organisation Etat islamique (EI) perd du terrain en Syrie et en Irak, les chiffres concernant la radicalisation des Français sont toujours inquiétants. Le procureur de Paris, François Molins, a tenu ce mardi une réunion notamment consacrée au terrorisme avec les 20 maires d'arrondissement de Paris en plus d'Anne Hidalgo. Selon Metronews, qui cite les propos d'un élu présent, le magistrat a livré un bilan chiffré dans la capitale.

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A Paris, 1930 individus suspectés d'être radicalisés feraient l'objet d'un suivi par les services de police tandis que 82 dossiers ont été jugés depuis le début de l'année. Aucune précision n'a été donnée quant aux moyens de surveillance mis en place et aux critères retenus pour "ficher" l'individu. "Les propos du procureur de la République ne sont pas rassurants, malheureusement, et il va falloir trouver des solutions rapidement", a commenté l'élu anonyme auprès du site.

Les maires veulent être davantage associés

Toujours d'après Metronews, la justice s'inquiète particulièrement de voir que le phénomène touche de plus en plus les mineurs, notamment les jeunes filles. Depuis le début de l'année, 29 auraient été mis en examen et 8 seraient en détention provisoire.

Cette annonce intervient alors que les maires de France, réunis en congrès à Paris, ont demandé à être pleinement associés à la prévention contre la radicalisation. Les édiles, hommes politiques de proximité par excellence, ont regretté de ne pas être informés du nombre d'individus fichés S dans leurs communes et, plus généralement, du manque de transmissions d'informations par les services spécialisés.

En février, un rapport de l'Unité de coordination de la lutte antiterroriste (Uclat), dévoilé par Le Figaro, indiquait que 8250 personnes en France sont signalés "radicalisés" par leur entourage, via la plateforme antidjihad, ou par les services de l'Etat. Tous les départements sont désormais concernés par le fléau, en particulier l'île-de-France.

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