Il s’agit de “la manifestation la plus importante en Croatie depuis vingt ans”, estime Telegram, tandis que Novi List titre : “La Croatie debout”. Sous le slogan “La Croatie peut faire mieux”, des rassemblements ont été organisés à l’initiative de quelque 200 associations civiques, en soutien du groupe d’experts chargé de la réforme du système éducatif, de la maternelle jusqu’au secondaire.

Les experts en question avaient démissionné fin mai en raison des pressions politiques subies depuis l’arrivée au pouvoir de la droite nationaliste et conservatrice. Les manifestants ont réclamé la poursuite de la réforme de l’Education, censée moderniser le système d’éducation croate. Ils demandent aussi la démission du ministre de l’Education, un adepte de la théorie créationniste.

La presse du pays estime que la réforme de l’Education n’est qu’un prétexte pour exprimer un mécontentement général du gouvernement. Index souligne :

 

Les gens en ont marre des hommes politiques qui ne pensent qu’à leurs intérêts particuliers, des hommes d’affaires qui se sont enrichis de manière douteuse, de la justice corrompue et des dogmes et ordres moraux rappelés en boucle par l’Eglise.”

Une affaire de conflit d’intérêts impliquant Tomislav Karamarko, le vice-président du gouvernement, et le chef du parti majoritaire, HDZ, l’Union démocratique croate (droite nationaliste et conservatrice), secoue le pouvoir en place. Mi-juin, le Parlement croate doit voter une motion de censure contre Karamarko.