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MIGRAINE: Le signe d'une fragilité cardiaque chez les femmes

Actualité publiée il y a 7 années 10 mois 8 heures
BMJ

Environ 1 femme sur 5 souffre de migraine. Cette étude présentée dans le British Medical Journal confirme le lien entre la survenue de migraines chez les femmes, et un risque d‘événement cardiaque accru…de 50%. Si l’on connaissait déjà le lien entre migraine, risque cérébrovasculaire et AVC, ces nouvelles données, suggèrent de prendre en compte ce nouvel indice chez les femmes à risque déjà élevé.

Il faut préciser que ce risque d'événement cardiaque majeur, comme une crise cardiaque u un AVC reste, même avec migraines, très faible en valeur absolue. Ainsi, même en prenant en compte cette augmentation de 50%, son incidence est estimée ici à 1,8%. Les chercheurs de l'Université de la Charité (Allemagne), de Harvard et de l'Université de Washington ont analysé les données de 115.541 femmes participant à la US Nurses' Health Study, âgées au départ entre 25 et 42 ans et évaluées tous les 2 ans durant 22 ans. Après ajustement avec les facteurs de confusion, les chercheurs ont regardé si les femmes avec diagnostic de migraines étaient plus susceptibles d'avoir présenté des maladies ou des événements cardiovasculaires, dont la crise cardiaque et l'AVC. L'analyse constate que :


- 15% des femmes sont sujettes aux migraines,

- 1,2% ont subi une crise cardiaque, un AVC, une angine de poitrine (angor), ou une procédure de pontage coronarien,

- 0,2% sont décédés de maladie cardiovasculaire.

Ø Après ajustement avec les facteurs de confusion possibles, le risque cardiovasculaire majeur apparaît accru de 50% chez les femmes souffrant de migraine. Ce risque est le plus élevé pour l'AVC.

Ø L'étude montre également que les femmes migraineuses sont plus susceptibles de fumer, d'être en surpoids, en HTA et hypercholestérolémie. Cependant, ces facteurs ont déjà bien été pris en compte dans l'analyse.

L'association entre la migraine et les maladies cardiovasculaires est donc confirmée et jugée par les auteurs comme « cohérente ». Cette conclusion appelle à chercher à mieux comprendre les processus sous-jacents mais aussi à mieux détecter le risque puis le prévenir par traitement chez les femmes souffrant de migraine.

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