Dans l'Iran des mollahs, on ne danse et on ne boit pas

Près de 132 personnes ont été arrêtées, dont certaines désignées comme "bisexuelles", dans un restaurant de la banlieue de Téhéran.

Source AFP

"Plus de 70 hommes et femmes ivres" ont été arrêtés jeudi soir dans un restaurant dans la banlieue de Téhéran. © Ebrahim Noroozi/AP/SIPA

Temps de lecture : 1 min

La police iranienne a arrêté 132 personnes, dont certaines désignées comme "bisexuelles", réunies dans un cadre festif contrevenant aux lois de la République islamique, a indiqué vendredi l'agence de presse de l'autorité judiciaire Mizanonline. "Plus de 70 hommes et femmes ivres" ont été arrêtés jeudi soir dans un restaurant dans la banlieue de Téhéran, a indiqué le site Mizanonline, selon lequel "des bisexuels ont été identifiés parmi eux". En outre, "62 hommes et femmes ont été arrêtés lors d'une autre fête" dans le sud du pays, a indiqué la même source sans en préciser la date. Boire de l'alcool et danser avec un membre du sexe opposé est interdit en Iran.

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Ces arrestations interviennent quelques jours après qu'une trentaine de jeunes, des garçons et des filles qui participaient à une soirée où de l'alcool était servi dans le nord de l'Iran, ont été arrêtés et condamnés à 99 coups de fouet chacun, une peine immédiatement appliquée.

Musique "obscène"

En mai, la justice avait annoncé l'arrestation de huit personnes accusées d'avoir diffusé de la musique "obscène" sur une chaîne de télévision satellitaire basée à l'étranger ainsi que l'arrestation de huit personnes liées au milieu de la mode et accusées de propagation de "culture anti-islamique", notamment pour avoir publié des photos de femmes non voilées sur le réseau social Instagram.

Les arrestations de ce type se multiplient en Iran, malgré la volonté du président modéré Hassan Rohani de permettre une plus grande liberté sociale et culturelle. En avril, le chef de la police de Téhéran avait annoncé le déploiement dans la capitale de 7 000 policiers en civil pour lutter contre "l'immoralité".

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Commentaires (23)

  • Lechatmurr

    Il n'y a pas d'ingérence ici. Ce sont les Iraniens qui veulent des touristes étrangers. Moi je ne cesse de dire justement qu'il ne faut pas y aller ! Si ingérence il y a eu c'est quand nous avons "réchauffé dans notre sein" l'impitoyable dictateur Khomeiny !
    Quand aux "autres" c'est eux qui viennent en masse dans nos pays en y apportant leurs mœurs, leurs coutumes et de plus en plus d'exigences auxquelles nous cédons par idéologie, indifférence ou lassitude. Alors oui, si nous combattons l'islam extrémiste sur d'autres terres, c'est que nous sommes dans le contexte de la mondialisation et que les frontières sont terriblement poreuses. Mais là n'est pas la question ici : en ce qui concerne l'Iran, c'est nous qui voilons la tête de nos hôtesses chez eux et les statues antiques chez nous pour les soustraire à la vue d'un mollah pudibond, et qui retirons le vin, qui fait partie de notre culture judéo-chrétienne, d'une table officielle, au détriment des convives non-musulmans, comme si un grand cru était l'incarnation du diable ! Où est l'ingérence ?

  • alsaco68

    Si seulement on pouvait se dire qu'ils sont chez eux.
    Notre ingérence perpétuelle nous coûtent des morts de nos enfants.

  • Eli.b

    On plaint ces populations gouvernées par des arrières. On pourrait nous plaindre aussi d ailleurs.