Inondations : deux départements en vigilance rouge

    Comme un système d'écluses naturelles. La Seine, qui a atteint son pic à 6,10 mètres à Paris vers 2 heures du matin ce samedi, a entamé une légère décrue. Conséquence: les pics vont se déplacer en aval, tout le long des boucles du fleuve, Dans les Hauts-de-Seine, les Yvelines, l'Eure, jusqu'à la Manche.

    Toute l'Île-de-France et la région Centre restent en alerte orange crues. L'Eure et la Seine-Maritime les ont rejoints. Et cinq autres départements du nord-est ont été placés sous vigilance du fait des orages attendus à partir de 11 heures.

    En fin de matinée, Manuel Valls a annoncé que les intempéries avaient fait quatre morts et au moins 24 blessés.

    A VOIR. Avant-après: l'Île-de-France sous les eaux

    >>> La journée de samedi  >>>  

    21h51. Une quarantaine de bâtiments, essentiellement des entreprises du tertiaire, restent privés d'eau chaude ce soir en raison de coupures sur le réseau de chaleur d'une partie de la métropole urbaine de Paris. En cette saison où le chauffage est coupé, seule la distribution d'eau chaude est affectée. La liste précise des bâtiments touchés est sur le site de la Compagnie parisienne de chauffage urbain (cpcu.fr). Ils sont situés dans le Val-de-Marne (Ivry et Vitry-sur-Seine, Charenton Le Pont) en Seine-Saint-Denis (L'Ile-Saint-Denis), à Paris (XIIIè arrondissement) et dans les Hauts-de-Seine (Boulogne-Billancourt et Gennevilliers).

    20h45. L'Eure et la Seine-Maritime en vigilance rouge. 

    20h16.  A Nemours, après la décrue, les habitants commencent à nettoyer. Déchets, branches, les habitants de Nemours procèdent maintenant au nettoyage des rues et de leur domicile. 

    VIDEO. En Ile-de-France, déchets flottants, circulations coupées, péniche bloquée

    19h41. A Paris, le métro touché par les inondations. Depuis 19 heures, le trafic est interrompu entre Chaussée d'Antin et Place d'Italie sur la ligne 7.

    19h38. 13.000 foyers toujours privés d'électricité ce soir. Dans le détail, en Ile-de-France, 11.400 foyers étaient toujours victimes de coupures (contre 15.030 à midi), 6.600 étaient touchés dans l'Essonne (8.300), 2.900 en Seine-et-Marne (5.100), 1.200 dans le Val de Marne (960) et 700 plus en aval dans les Yvelines (670). Aucun foyer de Paris intramuros n'est touché. Dans le Loiret, 350 foyers restaient privés d'électricité (650), 1.000 étaient touchés dans le Loir-et-Cher (1.100) et enfin 250 clients étaient concernés dans le Cher (300).

    19h33. Les voitures bloquées sur l'A10 pourrait être évacuées dimanche. «Si tout va bien, on espère que les dépanneuses pourront accéder aux premiers véhicules dans la journée», selon Jean-Marie Roquelo, directeur d'exploitation du réseau Cofiroute, joint par l'AFP. Pour les évacuer, le groupe de BTP Vinci est en train d'assécher un canal d'environ 800 mètre de long, construit avec 3.000 sacs de gravats (2 tonnes chacun). Cet «endiguement est terminé», a indiqué samedi en fin d'après-midi, Jean-Marc Roquelo. Les équipes de plusieurs filiales de Vinci doivent encore «étanchéifier cette digue» avec une «membrane étanche», «mise en place par des plongeurs». Ensuite «il faudra mettre en place un pompage très puissant pour assécher ce corridor». Une fois la voie dégagée, les dépanneuses entreront en action pour évacuer les véhicules. Environ 200 voitures et 100 poids lourds sont bloqués entre deux nappes d'eau qui ont recouvert à l'A10 entre les points kilométriques 86 et 93.

    19h10. Alerte rouge en Seine-Maritime. La préfecture annonce le passage en alerte rouge d'une partie du département de la Saine-Maritime, par «précaution», alors que ce secteur sera touché dans la nuit par la «concomitance de débits très importants» du fleuve et de forts coefficients de marée, souligne la préfecture de la Seine-Maritime. Selon la préfecture, les niveaux importants de crues devrait se situer entre 02H00 et 03h00, dans la nuit de samedi à dimanche.

    19h01. Neuf écoles resteront fermées lundi. A Athis Mons, Jean-Jaurès, Albert Camus et Jacques Prévert, l'école de Buno-Bonnevaux. A Juvisy-sur-OrgeEdmond-Michelet et Tomi-Ungerer. A Savigny-sur-Orge, John-Fitzgerald-Kennedy. A Viry-Châtillon, Albert-Camus et Louise-Michel. Côté lycée, tous seront ouverts. Seul Jean-Baptiste Corot à Savigny-sur-Orge ne sera partiellement ouvert que pour les examens. La cantine y est fermée.

    18h55. Les îliens rament à Poissy (Yvelines). C'est à la rame sur des paddles ou à bord de barques que les quelque 300 habitants de l'île de Migneaux de Poissy se déplacent depuis ce samedi matin. La route mais aussi les maisons sont inondées à la suite de la crue de la Seine qui est survenue durant la nuit de vendredi à samedi. Selon les endroits le niveau de l'eau varie de 50 cm à 1,50 m voir plus.

    18h50. Catastrophe naturelle : 69 villes ont déposé des dossiers en Essonne. Au total, 69 communes ont demandé à être classées en état de catastrophe naturelle. Ils seront portés lundi matin par la préfecture à la sécurité civile qui les examinera avant de les transmettre au conseil des ministres mercredi. Les communes qui n'ont pas encore déposé de dossier sont invitées à le faire dès ce week-end par la préfecture.

    18h47. 11 000 lignes téléphoniques coupées en Essonne. « 11 000 lignes téléphoniques et Internet restent coupées en Essonne, indique Orange. Principalement dans les secteurs de Corbeil-Essonnes, Viry-Châtillon et Longjumeau. » Selon l'opérateur, le réseau de téléphonie mobile n'est, en revanche, pas impacté. « Nos équipes sont sur le terrain mais les conditions de sécurité ne sont pas encore suffisamment réunies pour qu'elles puissent intervenir afin de rétablir ces lignes », précise-t-on chez Orange.

    18h46. Inquiétudes pour les lacs de Viry-Grigny (Essonne). La mairie de Viry s'inquiète de la situation concernant les lacs. La piste d'athlétisme voisine pourrait être inondée. La Fête des lacs prévue le week-end prochain est incertaine.

    18h40. Six collèges fermés lundi en Essonne. Il s'agit de : La Nacelle et Saint-Spire à Corbeil-Essonnes, Juliette-Adam à Gif-sur-Yvette, Ferdinand-Buisson à Juvisy-sur-Orge, Albert-Camus à La Ferté-Alais et Mozart à Athis-Mons.

    18h38. La crue de l'Essonne gagne Guigneville (Essonne). La rivière atteint 1,75 m au pont de la Motte, la référence précédente était de 1,66 m lors de la crue de 1983. A Itteville aussi l'Essonne déborde et La Ferté-Alais est sous les eaux.

    18h14. Ségolène Royal annonce un nouvel exercice de simulation d'une crue majeure. La ministre de l'Environnement veut mettre en place cet exercice «d'ici la fin du mois». «J'ai décidé qu'une fois les crues passées, d'ici 3 semaines un mois, nous tirerons les conséquences de ce qui vient de se passer, car avec le réchauffement climatique les phénomènes d'accentuation des précipitations ne peuvent qu'aller en s'aggravant», a-t-elle annoncé. «Nous en tirerons des enseignement sur le fonctionnement des affluents de la Seine, car il y a eu des mécanismes assez imprévus, nouveaux dans leur intensité et leur violence».

    VIDEO. Les inondations en Essonne vues du ciel 

    18h03. Le Grand Palais rouvrira dimanche. Le Grand Palais, qui avait fermé ses portes vendredi en début d'après-midi en raison de la crue de la Seine, a annoncé qu'il rouvrirait dimanche à 10 heures. «Cette réouverture concerne toutes les expositions, Monumenta Empires, La terre, le feu, l'esprit, chefs d'oeuvre de la céramique coréenne, Carambolages, Seydou Keïta et Amadeo de Souza Cardoso», précise l'établissement sur son site. Le Louvre, musée le plus fréquenté du monde avec 9 millions de visiteurs par an, et Orsay avaient annoncé vendredi qu'ils resteraient fermés jusqu'à mardi inclus pour le premier, lundi inclus pour le second.

    17h50. vigilance orange pour les orages sur le Var. Météo-France a lancé une vigilance orange «orages» sur le département du Var (83), pour des orages violents jusqu'à ce soir. Ces orages, accompagnés de précipitations intenses et d'un risque de grêle, donnant localement des cumuls importants, perdureront jusqu'en début de nuit avant de s'atténuer. D'autre part, une vigilance orange «orages» est maintenue sur 5 départements: Ardennes (08), Marne (51), Meurthe-et-Moselle (54), Meuse (55) et Moselle (57) pour des orages localement forts prévus jusqu'à ce samedi soir 22 heures, avec des chutes de grêle et de fortes pluies. Ces pluies orageuses pourront entraîner de forts ruissellements et des réactions au niveau des petits cours d'eau.

    17h10. La décrue de la Seine à Paris continue, sous les 6 mètres. La crue de la Seine a baissé à Paris sous les 6 mètres, revenant à 5,99 m ce samedi vers 17 heures, une lente décrue qui se poursuit depuis le pic de 6,10m atteint dans la nuit de vendredi à samedi, selon Vigicrues. La Seine, qui décroît d'un à deux centimètre par heure environ, est ainsi revenue à son niveau de vendredi 13 heures, en-deçà de la crue de 1982 (6,18 m). Le pic est resté «dans la fourchette basse» des prévisions «en raison des faibles précipitations de vendredi», a relevé la ministre de l'Environnement Ségolène Royal au cours d'une point de presse. Elle avait annoncé vendredi un maximum de 6,10 à 6,40 m. «A Paris, la décrue devrait être lente», a-t-elle rappelé, «la crue n'a pas eu de fortes conséquences même si des débordements ont été constatés sur certains pieds d'immeuble et des caves.» «Le maximum est passé, mais il peut y avoir encore quelques remontées, compte tenu des nombreux cours d'eaux qui affluent», a souligné Bruno Janet, chef du pôle de modélisation de Vigicrues. «Lorsque la décrue sera bien amorcée, le rythme de descente sera plus régulier, puis cela va s'accélérer. En 1910, il avait fallu un mois pour revenir à la normale, mais là ce sera beaucoup plus rapide, entre 5 et 15 jours. Sans précipitation, ce pourrait être de l'ordre de 5 à 7 jours, mais en raison des précipitations, on va dépasser la semaine», a-t-il estimé.

    17h08. Près de 500 patients évacués d'une dizaine d'hôpitaux en Ile-de-France et dans le Centre-Val-de-Loire. Plus de 800 résidents d'établissements médico-sociaux ont également dû être déménagés, selon un bilan du ministère de la Santé. La ministre des Affaires sociales et de la Santé, Marisol Touraine, s'est rendue ce samedi au centre de crise de l'Agence régionale de santé (ARS) d'Ile-de-France pour faire le point sur la gestion des intempéries et inondations dans les établissements hospitaliers et médico-sociaux. Dans la région Centre-Val-de-Loire, 125 patients ont été évacués de deux établissements de santé et 402 résidents de sept établissements médico-sociaux, précise le ministère. En Ile-de-France, 355 patients ont été évacués de huit établissements de santé et 407 résidents de 14 établissements médico-sociaux.

    16h20. Après Pécresse, Valls appelle à l'arrêt «le plus vite possible du mouvement de grève à la SNCF, qu'il a qualifié de «totalement incompréhensible». «La grève de la SNCF n'a rien à voir avec les textes de loi sur le travail (...) En Ile-de-France, dans le Centre, dans les régions qui ont été touchées (par les inondations), elle est totalement incompréhensible», a déclaré le Premier ministre en marge d'un déplacement dans un quartier inondé de Crosne (Essonne). «Je demande à chacun de prendre ses responsabilités, de suspendre et d'arrêter ce mouvement le plus vite possible.»

    15h50. François Hollande en route pour Romorantin (Loir-et-Cher). François Hollande est attendu ce samedi vers 16h30 à Romorantin (Loir-et-Cher), la capitale de la Sologne durement touchée par les intempéries de ces derniers jours. Le président de la République rencontrera «les élus et habitants de la ville». Le Loir-et-Cher a été particulièrement touché par les intempéries, tout comme le Loiret et l'Ile-de-France.

    15h30. Selon le maire de Neuilly (Hauts-de-Seine), Jean-Christophe Fromantin, une trentaine de foyers ont leur sous-sol inondé sur l'île de la Jatte. «La mairie ne peut pas les aider à évacuer l'eau des habitations car nous ne disposons pas de pompes, mais on les aidera pour le nettoyage». Les pompiers, eux, «sont venus sur place évaluer la situation, et dans les cas les plus critiques ils apporteront une aide matérielle aux habitants», précise la préfecture des Hauts-de-Seine.

    15 heures. 4 293 décharges de foudre en deux heures. La France connaît une très forte activité orageuse, sur les Pyrénées, dans le sud est et dans le nord-est de la France, où cinq départements sont toujours en vigilance orange (la Marne, la Meuse, les Ardennes, la Meurthe-et-Moselle et la Moselle). Selon les données du réseau Keraunos, entre 12h50 et 14h50, ce sont 4293 décharges de foudre qui ont été comptées.

    14h45. 22 mètres à Poissy. Selon la ville de Poissy (Yvelines), la Seine avait atteint 22 mètres à 13 heures. Et elle continue de monter.

    14h30. Bientôt 6 mètres. A 14 heures, selon Vigicrues, la Seine se trouvait à 6,01 m à Paris-Auterlitz.

    14 heures. L'autoroute A10 de nouveau inondée. Selon Vinci Autoroutes, l'A10, déjà partiellement fermée mardi, est inondée aux points kilométriques 86, 89, 91 et 93 (nord d'Orléans) avec des hauteurs allant jusqu'à 1,10m au-dessus de la chaussée. 100 camions et 200 automobiles, vidés de leurs occupants, sont bloqués dans un secteur de trois kilomètres situé entre deux nappes d'eau. Pour le groupe français, la priorité est d'évacuer ces véhicules et de les rendre à leurs propriétaires.

    13h51. Comment l'unique station de mesure de Paris est devenue aveugle.  Pourquoi la crue de la Seine a-t-elle été sous-estimée pendant des heures ? La faute à deux petits capteurs, les seuls à mesurer la Seine à Paris, que des déchets ont probablement aveuglés et, avec eux, les pouvoirs publics. Jeudi soir, l'unique station de mesure de la Seine à Paris, installée au pont d'Austerlitz, a commencé à cafouiller, en sous-évaluant le niveau de la crue d'une trentaine de centimètres. Ses deux capteurs ont toute la nuit envoyé leurs relevés automatiques trompeurs. Le ministère de l'Environnement est donc resté jusqu'à vendredi midi sur une prévision de pic de 5,30 à 5,90 mètres. L'erreur ne sera détectée que vendredi matin, et l'estimation de pic relevée à 6,30 m - 6,50 m à la mi-journée par le ministère.

    13h20. Le point sur les principales perturbations dans les transports. Trafic RATP normal sauf dans deux stations où les rames ne marquent pas l'arrêt : celles de Saint-Michel et de Cluny-Sorbonne. Les stations ne sont pas innondées mais des infiltrations rendent les couloirs et surtout les escaliers glissants. Concernant le Transilien, trois lignes de trains sont coupées: la ligne D entre Melun et Corbeil, la ligne R entre Moret et Montargis via Nemours et enfin la ligne C dans Paris intra-muros entre Austerlitz et Javel. En revanche, le trafic a repris sur la ligne P entre Tournan et Coulommiers et vendredi sur la ligne N.

    13 heures. 17.130 foyers restaient privés de courant ce samedi dans le Loiret, le Loir-et-Cher et l'Ile-de-France, a indiqué le gestionnaire du réseau français de distribution d'électricité Enedis (ex-ERDF). Dans le détail, en Ile-de-France, 15.030 foyers étaient toujours victimes de coupures. 8.300 étaient touchés dans l'Essonne, 5.100 en Seine-et-Marne, 960 dans le Val-de-Marne et 670 plus en aval dans les Yvelines. Dans le Loiret, 650 foyers restaient privés d'électivité, 1.100 étaient touchés dans le Loir-et-Cher enfin 350 clients étaient concernés dans le Cher.

    12h50. Pas de décrue dans le RER avant quatre jours. « Le jour où la voie sera à sec, quand la décrue sera faite, il faudra 48 heures de travaux pour remettre en service normal, donc ça signifie qu'il faut compter sur un trafic normal dans la deuxième partie de la semaine prochaine », a expliqué à l'AFP le président de la SNCF Guillaume Pépy. Et c'est sans parler des conséquences des grèves. Interrogé sur le coût de ces intempéries, le président de la SNCF a certifié qu'il n'est à ce stade «pas encore chiffré», car «il y a la remise en état puis les travaux de remise à neuf» . Mais ce coût sera «essentiellement» porté par SNCF Réseau (ex-RFF).

    12h40. Pas plus haut, dit Hidalgo. « La Seine a atteint son niveau maximal cette nuit et elle va se stabiliser à 6,05 mètres », a déclaré Anne Hidalgo après une réunion de la cellule de crise. « On est plutôt maintenant dans cette phase de plateau avant la décrue, qui va prendre un certain temps. Tous nous disent que c'est très lent », selon la maire de Paris.

    12h35. Alerte chiffre. Vigicrues n'a pas donné la mesure de la Seine à Austerlitz depuis 10 heures du matin.

    12h30. La Moselle sous les orages. Placée en vigilance orange par Météo France pour la journée, la Moselle subit les orages depuis une heure. Selon la carte du réseau Keraunos, la foudre a frappé plus de 400 fois en France entre 11 heures et midi, essentiellement dans ce département.

    12h15. L'hippodrome de Maisons-Laffite transformé en réserve ornithologique. Selon son directeur, Franck Le Mestre, qui l'assure à Actu78, le célèbre champs de course est recouvert par les eaux, qui sont montées de 50 cm par rapport à vendredi. Aux chevaux se sont substitués mouettes et cygnes. La « Fête des courses », prévue aujourd'hui, a été reportée au 17 septembre.

    12h08. Des arrestations en Essonne après des tentatives de vols de maisons de sinistrés. Pour éviter que les maisons des personnes ayant dû quitter leurs habitations précipitamment ne soient cambriolées, les policiers et gendarmes patrouillent en Essonne dans les zones touchées, parfois en barque. Des hélicoptères survolent également ces zones. La préfecture a révélé ce samedi midi que cinq personnes avaient été interpellées la nuit passée à Boussy-Saint-Antoine pour tentative de vol avec effraction.

    12 heures. L'électricité revient au compte-gouttes. Alors qu'à 9 heures (cf. 10h15), 17 110 foyers étaient privés d'électricité en Île-de-France et dans le Centre, ils sont à midi, selon Enedis, 16 780. Répartis ainsi : 8 300 en Essonne, 5 100 en Seine-et-Marne, 1 100 dans le Loir-et-Cher, 1000 dans le Val-de-Marne, 670 dans les Yvelines et 650 dans le Loiret.

    11h40. La SNCF devra vérifier toutes ses installations. « On est un peu dans la même situation que les personnes qui ont eu une maison inondée, ils y reviennent et ils ont des travaux à réaliser. On va être dans cette situation sur les voies pour vérifier les installations, faire des réparations, mais aussi sur les trains car certains ne peuvent pas être entretenus donc ça va prendre du temps de pouvoir réparer, de pouvoir faire cette maintenance, avant de pouvoir avoir une circulation normale sur l'Île-de-France », a expliqué à la presse Alain Krakovitch, directeur général SNCF Transilien, en gare d'Austerlitz.

    11h25. Un lourd tribut. « Nous avons quatre décès à déplorer (...) nous pensons aux familles concernées (...) et 24 blessés à ce stade », a déclaré le Premier ministre à la presse à l'issue d'une visite à la cellule de crise au ministère de l'Intérieur Place Beauvau. Il y a par ailleurs eu, selon Manuel Valls, 20 000 évacuations depuis le début de l'épisode, dont 17 500 en Île-de-France.

    11h15. Valérie Pécresse, présidente de la Région Ile-de-France (Les Républicains), se dit «attristée» de voir qu'en plus des inondations, une partie du personnel de la SNCF a choisi d'aller jusqu'au bout de la grève». «C'est très désespérant de voir que les grévistes continuent la grève alors que toute l'Ile-de-France est dans la panade», a-t-elle déploré. «Car en même temps que nous subissons ces intempéries d'une ampleur exceptionnelle, qui mettent toute l'Ile-de-France en rideau, nous avons une négociation de la convention collective de la SNCF, avec la nécessité de faire des progrès de compétitivité qui est une nécessité absolue pour cette très grande entreprise publique». Valérie Pécresse a rappelé qu'elle «allait proposer lors de la prochaine commission permanente de la Région, la mise en place d'un fonds d'urgence d'un million d'euros pour les communes d'Ile-de-France sinistrées par les inondations».

    VIDEO. Ile-de-France : Pécresse «très en colère» contre la poursuite de la grève SNCF

    11h02. Ne pas crier fontaine. «Nous sommes dans une stabilisation, même si nous pouvons avoir encore un ou deux cm de plus», a expliqué à l'AFP Bruno Janet, chef du pôle de modélisation de Vigicrues.

    11 heures. Comme on aimerait !  «Not serious underdog», dit son profil Twitter. N'empêche que, comme cette abonnée de Twitter, on adorerait que le monstre du Loch Ness profite des intempéries pour faire une virée à Paris.

    10h50. 57 villes des Yvelines impactées. Situées en bord de Seine dans le 78, Montesson, Poissy, Vaux-sur-Seine, Villennes... et une cinquantaine d'autres attendent le pic de crue avec appréhension.

    10h45. Renault et Peugeot à l'arrêt dans les Yvelines. Le pic de crue de la Seine va toucher les Yvelines ce samedi. Aucune voiture ne sortira des usines Renault de Flins, et plusieurs centaines de voitures neuves prêtes à partir chez les concessionnaires ont été déplacées. A Poissy, la direction de l'usine Peugeot a fait déplacer un millier de voitures.

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    10h35. Faut être fou. Un homme a plongé dans la Seine en crue hier après-midi pour échapper à la police. Il se trouvait à bord d'une voiture volée.

    10h30. Des inondations en or pour Alexis. Alexis Rochette, qui commercialise des sacs anti inondations dans l'Oise et sur internet, a écoulé 97% de son stock. Son portrait est à lire ici.

    10h28. Piano-piano. La décrue est amorcée mais elle prend son temps. A Austerlitz, à 10 heures, la Seine montait jusqu'à 6,04m. Soit un centimètre perdu en une heure. A Evry (Essonne), à 6 heures, le fleuve était à 4,74m , contre 4,83m à 19 heures la veille.

    10h20. Les assureurs font le point. Vendredi soir, selon l' Argus de l'Assurance, 43 386 dossiers avaient été déposés auprès des assureurs par des victimes des intempéries. Des particuliers, des entreprises privées, des opérateurs publics. La facture de cette semaine de dégâts devrait dépasser et de loin les 600 millions qu'avaient coûté les mortelles inondations d'octobre dans le sud de la France.

    VIDEO. Que faire en cas de sinistre ?

    10h15. 17 110 foyers sans électricité. Sont toujours victimes de coupures de courant 8 300 foyers dans l'Essonne, 5 500 en Seine-et-Marne, 770 dans le Val de Marne et 640 plus en aval dans les Yvelines. Dans le Loiret, 550 foyers restaient privés d'électivité, un millier étaient touchés dans le Loir-et-Cher enfin 350 clients étaient concernés dans le Cher, détaille Enedis (ex-ERDF).

    10h10. La crue de la Seine se déplace. Météo France vient d'actualiser ses alertes. Si le Loiret a été rétrogradé en vigilance jaune aux crues, l'Eure et la Seine-Maritime sont désormais en orange. «Sur l'amont de l'ensemble des cours d'eau ayant fortement réagi aux pluies du début de semaines, les décrues sont amorcées. Par propagation, les secteurs à l'aval sont progressivement touchés par les débordements», note Vigicrues.

    10 heures. Plus de 12 000 sinistrés en Seine-et-Marne. Ils ont été directement touchés par les inondations depuis lundi. Plus de 7 000 personnes ont été évacuées et mises à l'abri. Le retour à domicile, ce week-end probablement, sera l'occasion de constater les dégâts, qui vont se chiffrer en centaines de milliers d'euros pour le département.

    REPORTAGE. Crécy-la-Chapelle : gendarmes et pompiers patrouillent pendant la décrue (abonnés)

    9h53. La Loire est également en crue. Si la situation se stabilise en amont de Tours où le pic de crue est passé, l'onde de crue se propage désormais vers l'embouchure du fleuve.

    9h40. Le Showcase flotte  toujours. La boîte de nuit située sous le Pont Alexandre III attend la décrue avec impatience. Sur France info, son patron raconte «les chaises qui flottent», la désolation d'un intérieur à refaire entièrement, avec une facture évaluée à 500 000 euros, voire un million. En attendant, la programmation a été déplacée à l'autre adresse du night-club, boulevard de la Madeleine.

    9h30. Sans commentaire. Un internaute poste sur Twitter une photo de camions prisonniers des eaux en face de la Cité de la mode, quai d'Austerlitz (Paris XIIIe) qui n'avait pas besoin de ça...

    9h20. Merci la Seine. L'Espace Saint-Michel, le cinéma d'art et d'essai de la place éponyme, a dû annuler toutes ses séances dans la salle 2, du fait des inondations.

    9h10. L'île de la Jatte attend. Selon le député-maire de Neuilly-sur-Seine Jean-Christophe Fromatin, ERDF essaie d'éviter les coupures de courant sur l'île de la Jatte et alentour. Un point sera fait dans la matinée.

    REPORTAGE. A Neuilly, Puteaux, Issy, les îles ont les pieds dans l'eau

    9h08. A 9 heures, le niveau de la Seine à Poissy (Yvelines) est à 21,97 mètres.

    9h05. 6,05 ! A l'échelle d'Austerlitz - la station automatique n'est plus jugée fiable depuis 36 heures - la Seine pointe à 6,05 m. En sept heures, le niveau du fleuve a baissé de 5 cm alors qu'hier le rythme de montée était de 2 à 3 cm par heure.

    9 heures. Ouf ! Si la Seine avait grimpé à Paris à 6,60 mètres, vingt stations de métro proches de la Seine auraient fermé. Et les énormes hubs de Charles de Gaulle-Etoile, Auber, Châtelet-les-Halles et Gare de Lyon du RER A auraient également été bouclés.

    8h45. Le maire de Rueil soulagé.  «Deux maisons de retraite ont été évacuées hier après-midi à titre de précaution ainsi que la clinique des Martinets mais l'eau n'a pas atteint ces établissements. En principe, ça s'est stabilisé. Je pense que le pire a été évité», affirme, soulagé, Patrick Ollier, maire (LR) de Rueil-Malmaison, sur France Bleu IDF.

    8h30. Le duplex de l'A86 rouvre. Constatant que le pic de crue serait plus faible que prévu, la préfecture des Hauts-de-Seine a rouvert le duplex de l'A86. Ce tunnel de 10 km, qui relie Jouy-en-Josas à Rueil-Malmaison, emprunté quotidiennement par 12 à 13 000 véhicules, était fermé depuis vendredi 15 heures.

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    8h15. Métro: deux stations fermées. Saint-Michel (ligne 4 et RER B) et Cluny-Sorbonne (ligne 10) restent fermées.

    8 heures. Cinq départements en alerte orages. La Moselle, la Meurthe-et-Moselle, la Meuse, les Ardennes et la Marne viennent d'être placées en vigilance orange par Météo France à cause d'orages « forts » dès 11 heures et pouvant s'étaler jusqu'à 22 heures.

    7h45. Poissy (Yvelines) se prépare.  «Cette nuit encore à Poissy la Seine a monté de cinq mètres, nous sommes maintenant à 22 mètres (...) Nous nous préparons à l'évacuation de l'île des Mignots, sur un bras de la Seine, où habitent 180 personnes, on leur propose de se réfugier dans un gymnase de la ville», assure, sur France Bleu, le maire de Poissy Karl Olive. Six pompes de relevage ont pourtant été placées sur l'île pour la protéger.

    7h35. Octave barbote toujours. La zouave du pont de l'Alma a toujours de l'eau jusqu'au haut des cuisses.

    7h10. Le point sur le RER C. Jusqu'à dimanche 3 heures du matin, au moins, le RER C ne circule pas du tout entre Paris-Austerlitz et Pontoise, ni entre Versailles Chantiers et Juvisy. A Austerlitz, les trains partent des quais grandes lignes. Les gares de Porchefontaine et de Versailles château rive gauche ne sont pas desservies. Le trafic restera perturbé jusqu'à lundi inclus.

    7 heures. Les trains franciliens toujours très perturbés. Les lignes B, C et D du RER restent fortement compliquées par les inondations. Sur le B, la station Saint-Michel (Paris) n'est pas desservie.

    6h50. Une météo plus calme sauf dans le nord-est. Météo-France attend encore des pluies ce week-end mais « sans commune mesure » avec celles du week-end dernier. Treize départements restent en vigilance inondations, grade orange.

    6h40. L'Yonne monte encore. Selon Vigicrues, le niveau de l'Yonne en amont est « significatif » et approche de celui de février 2013. En aval, il est comparable à la crue de décembre 2010, et les mesures vont légèrement monter toute la journée de samedi. A Clamecy, la baisse est lente et l'Yonne restera élevée les prochains jours. A Auxerre, le maximum de 2 mètres a été atteint vendredi matin. La baisse se poursuit lentement. A Sens et Pont-sur-Yonne, le pic sera enregistré ce samedi, entre 2,20 et 2,40m.

    6h20. La Normandie touchée dimanche. Plus en aval, à Vernon (Eure), le pic est attendu dimanche, entre 5,2 et 5,8 m. «En raison des forts coefficients de marée (103), la situation est à surveiller à l'embouchure de la Seine au Havre dimanche et lundi», précise Météo Consult.

    6h15. C'est dans les Yvelines que va se situer ce samedi la partie la plus aiguë du phénomène. Selon Vigicrues, le maximum est quasiment atteint à Chatou, et la crue, dans les boucles yvelinoises de la Seine, ressemble à la grande crue de 1982. A Mantes-la-Jolie, le pic devrait être atteint ce soir, entre 6 mètres et 6,70 mètres.

    6h10. A Paris, la Seine revient à son niveau de la veille à 20 heures, ce qui démontre que les eaux gonflées du fleuve vont continuer de rouler vers l'aval, en direction de Rouen et du Havre.

    6 heures. La Seine descend. Après une semaine d'inexorable montée, la Seine est repassée à 6,07m ce samedi à 6 heures, selon le service de prévention Vigicrues. Le pic, à 6,10m, ne bat donc pas celui de 1982 (6,18m), encore moins la crue centennale de 1910 (8,62m). Il s'agira, selon le ministère, « d'un plateau plus que d'un pic, ce niveau haut devant rester relativement stable pendant tout le week-end avant d'amorcer la décrue ».

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