A l'approche des vacances, les autorités mettent en garde contre la rage
Grâce à une série de recommandations, le gouvernement espère limiter l'apparition de nouveaux cas de rage canine et humaine en France.
Le ministère de l'Agriculture a lancé cette semaine, pour la deuxième année consécutive, sa campagne de sensibilisation «Gare à la rage». À travers leurs nombreuses recommandations, les autorités espèrent inciter les voyageurs à ne pas toucher d'animaux errants et à ne surtout pas ramener d'animal venant de pays à risque.
La rage est une zoonose virale, c'est-à-dire une maladie causée par un virus qui se transmet de l'animal à l'homme (et réciproquement) et «tue une personne toutes les dix minutes dans le monde», comme le rappelle le gouvernement dans un communiqué. Dans 99% des cas, l'infection humaine se fait via la morsure d'un chien contaminé. La personne entame alors une période de 30 à 45 jours d'incubation avant de subir une inflammation mortelle du système nerveux central. Une fois la rage déclarée, il n'y a aucun moyen de la guérir.
» Pour en savoir plus sur le virus de la rage, consultez la fiche du Figaro Santé.
Présente dans 150 nations, la rage sévit tout particulièrement dans les zones rurales des pays pauvres où les vétérinaires sont rares et les animaux peu contrôlés. Ainsi, l'Afrique et l'Asie comptabilisent à eux deux 95% des décès humains.
En France, d'après les indications du Conseil supérieur d'hygiène publique, la rage humaine est devenue exceptionnelle: 20 cas répertoriés entre 1970 et 2003, un seul depuis, en 2014. Tous ont été contractés lors de voyages dans des zones à risque et déclarés au retour. De la même manière, onze cas de rage canine ont été recensés sur le territoire depuis 2001, tous liés à une contamination à l'étranger. Le dernier en date concerne un chien de retour d'Algérie en mai 2015.
Des recommandations claires
Dans cette configuration, une sensibilisation accrue est nécessaire qui se concrétise pour le gouvernement par une série de recommandations. Ainsi, avant d'amener son animal de compagnie à l'étranger, il est fortement conseillé d'effectuer les quatre démarches suivantes:
• Prendre rendez-vous avec le vétérinaire 4 mois avant le départ.
• Mettre à jour les vaccins de l'animal.
• Identifier l'animal par son passeport.
• Faire une prise de sang.
Concernant la possibilité de ramener un chien, un chat, ou un furet sur le territoire français, «l'interdiction est formelle excepté sous certaines conditions sanitaires»:
• L'identification de l'animal (par tatouage ou puce électronique).
• Une vaccination antirabique en cours de validité.
• Selon le pays de provenance, une prise de sang est nécessaire pour vérifier l'efficacité du vaccin.
Ces animaux doivent donc être accompagnés d'un certificat sanitaire établi par un vétérinaire officiel du pays de provenance. «Le non-respect des obligations réglementaires est passible de sanctions pénales (article L237-3 du Code rural et de la pêche maritime)» rappelle le gouvernement. De son côté, l'Organisation mondiale de la santé animale souligne que «contrairement à d'autres maladies, nous disposons de tous les outils pour éradiquer complètement la rage». Il tient donc aux citoyens de limiter sa propagation.
LA RÉDACTION VOUS CONSEILLE:
Chiens et chats: faut-il les vacciner contre la rage?
dulcedeleche
le
Attention aussi à ... la rage politique et la rage syndicale ... !!!
Ben_Voyons
le
Et je mets en garde contre les vieux virus pourris qui vont ressortir sur internet car de jeunes c.. vont vouloir essayer leur tout nouveau (et tout petit) savoir pendant les vacances.
Les lamer scriptkiddies sont plus dangereux que les chiens ! :))
Antoine Lardon
le
En ce moment en France, c'est la grève qui fait rage....