Un ministre autrichien propose de retenir les réfugiés sur des îles pour les trier
Sceptique vis-à-vis de la Turquie
La marine australienne repousse en effet systématiquement les bateaux de clandestins. Ceux qui parviennent à gagner ses côtes sont placés dans des camps de rétention au large, le temps que leur demande d’asile soit instruite. Ce «modèle australien n’est naturellement pas reproductible intégralement mais ses principes sont aussi applicables à l’Europe», explique le ministre, qui se dit sceptique sur l’avenir de l’accord passé avec la Turquie en vue de réduire les départs de migrants vers l’Europe.
Il fait valoir que la rétention insulaire a aussi été pratiquée par les Etats-Unis dont les services d’immigration, dans la première moitié du 20ème siècle, retenaient les nouveaux arrivants sur Ellis Island, située à l’embouchure de l’Hudson à New York.
Droits de l’homme
Depuis que le gouvernement australien a adopté cette politique, les bateaux de migrants n’arrivent plus sur les côtes australiennes. Le pays essuie régulièrement les foudres d’organisations de défense des droits de l’homme. Le sauvetage en mer de canots de migrants en perdition, comme ces derniers jours au large de la Libye, «ne doit pas offrir un ticket vers l’Europe», insiste M. Kurz.
Il souhaite aussi «que l’UE pose un principe clairement : ceux qui essaient d’entrer illégalement en Europe doivent perdre leur droit à y demander l’asile».