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France, Rennes
02/06/2016
Manifestation contre la loi travail a Rennes
Des affrontements ont eclate entre les manifestants et les forces de l ordre. Une charge policiere en marge de la manifestation a  faits plusieurs blesses (MaxPPP TagID: maxnewsworldfour044529.jpg) [Photo via MaxPPP]

L'intervention des forces de l'ordre à Rennes, jeudi 2 juin, a fait plusieurs blessés chez les manifestants, partis en cortège sauvage. Des journalistes ont été violentés.

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Depuis le début des manifestations contre la loi Travail, des cas de violences policières, assortis d'images postées sur les réseaux sociaux, sont régulièrement signalés à la police des polices. 48 enquêtes judiciaires ont été ouvertes par l'Inspection générale de la police nationale (IGPN) après des accusations de violences de la part de policiers dans différentes villes de France au cours des récentes manifestations.

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Selon la directrice de l'IGPN, Marie-France Moneger Guyomarch, qui présentait le traditionnel bilan pour l'année 2015, ces enquêtes judiciaires doivent être mises "en parallèle avec les quelque 1 500 manifestations" souvent "violentes".

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A ces plaintes s'ajouteraient 22 signalements: "beaucoup disent être des passants et se retrouvent en fait souvent (pris) dans les charges de la police", a déclaré la directrice. "Tout le monde filme tout le monde et cela circule sur les réseaux sociaux", a-t-elle ajouté.

Romain sorti du coma, les policiers bientôt entendus

La directrice de l'IGPN a précisé que ses enquêteurs ont visionné toutes les images, écouté les trafics radio et effectué des enquêtes de voisinage en ce qui concerne le jeune homme grièvement blessé à la tête -sorti aujourd'hui du coma- après l'usage d'une grenade dissuasive (grenade dite de désencerclement, NDLR) par un policier pendant la manifestation du 26 mai à Paris.

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Dans cette affaire comme d'autres, les policiers mis en cause devraient être entendus à la fin des investigations. "Nous en sommes au trois-quarts (de l'enquête)", selon elle.

Une hausse des blâmes et avertissements

Toujours selon Marie-France Moneger Guyomarch, le nombre d'enquêtes administratives pour lesquelles l'IGPN est saisi est en "légère hausse" par rapport aux années précédentes. 213 policiers font l'objet de blâmes ou d'avertissements, contre 125 en 2014, mais les procédures avaient pris du retard en raison des élections professionnelles dans la police.

La directrice a également évoqué la plateforme internet de l'IGPN -ouverte depuis 2013 pour que les citoyens puissent signaler des dérapages- sur laquelle plus de 1 000 interventions de police auraient été contestées sur, toujours selon elle, 1,6 million d'interventions par an.

Dans le même temps, elle a annoncé que l'IGPN allait progressivement mettre en place un outil mesurant, analysant et comptabilisant le nombre de policiers blessés en service.

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