L'association "Air Paca" fait le point sur la qualité de l'air en Paca (et c'est pas réjouissant)

La pureté de l'air que vous avez respiré en 2015 a régressé par rapport à 2014. Mais il s’améliore globalement depuis 25 ans, sauf dans les grands centres urbains et près des gros axes routiers.

Régine Meunier Publié le 08/06/2016 à 07:36, mis à jour le 08/06/2016 à 07:36
La circulation à Nice-Nord est pointée du doigt par Air Paca. Selon l’association, il ne faudrait pas urbaniser près de l’autoroute. Photo Frantz Bouton

Inspirez, soufflez! Mais pas n’importe où: les 15.000 litres d’air quotidiens que respire, en moyenne, un individu sont loin d’être purs en région Paca.

Même si, en vingt-cinq ans, la qualité de l’air s’est améliorée dans la région, affirme l’association Air Paca, qui tenait mardi à Aix-en-Provence son assemblée générale et dressait son bilan.

2015 a cependant donné de moins bons résultats par rapport à 2014. Ils s’expliquent en partie par des conditions météorologiques moins favorables à la dispersion des polluants ou encore aux explosions suivies d’incendies sur des cuves du site pétrochimique de Berre-L’étang dans les Bouches-du-Rhône.

Certains chiffres de 2015 ne devraient pas beaucoup évoluer cette année: 350.000 personnes – soit 7 % de la population de la région Paca – vivent dans une zone en dépassement de la valeur limite en dioxyde d’azote et en particules fines.

Quatre millions d’habitants (82%) se trouvent dans une zone où la quantité d’ozone est supérieures à ce que l’Europe appelle sa valeur cible, qui impose de ne pas dépasser certains seuils pendant 25 jours.

Et autant d’habitants vivent dans une zone de dépassement du seuil défini par l’Organisation mondiale de la santé, pour ce qui est des particules fines.

L’ozone est le plus mauvais élève. Il continue d’augmenter depuis plus de vingt ans.

Les tunnels dans le collimateur

Les gros centres urbains près des grands axes et des autoroutes cumulent les problèmes.

Cette année Air Paca a décidé de se pencher sur les tunnels, comme celui de la L2, un périphérique qui va être mis en service à Marseille. Ils concentrent les polluants.

Des capteurs vont se charger de mesurer les niveaux de pollution aux entrées et sorties. Pierre-Charles Maria a cité en exemple le nord de Nice, où il ne faudrait pas urbaniser, près de l’autoroute.

Comme il ne faudrait pas mettre des terrains de sports, des établissement scolaires et autres installations recevant du public près des grands axes routiers et des tunnels que ce soit celui de Toulon ou de Marseille.

Le smartphone antipollution

Pour Air Paca, là où les villes font des efforts, notamment avec des transports en commun plus propres, les mesures sont meilleures.

"Air Paca peut être une aide à la décision pour les collectivités en matière d’aménagement du territoire", souligne le directeur général Dominique Robin.

En attendant, l’association invite les habitants à se rendre sur son site – www.airpaca.org – s’ils veulent savoir quel air ils respirent (la qualité est médiocre en ce moment sur la région PACA).

Ils peuvent également télécharger l’application pour smartphone "Signalement Air" grâce à laquelle ils pourront donner l’alerte en temps réel s’ils sont gênés par une odeur ou une pollution, type brûlage de déchets verts ou autre. C’est gratuit!

“Rhôooooooooo!”

Vous utilisez un AdBlock?! :)

Vous pouvez le désactiver juste pour ce site parce que la pub permet à la presse de vivre.

Et nous, on s'engage à réduire les formats publicitaires ressentis comme intrusifs.

Nice-Matin

Un cookie pour nous soutenir

Nous avons besoin de vos cookies pour vous offrir une expérience de lecture optimale et vous proposer des publicités personnalisées.

Accepter les cookies, c’est permettre grâce aux revenus complémentaires de soutenir le travail de nos 180 journalistes qui veillent au quotidien à vous offrir une information de qualité et diversifiée. Ainsi, vous pourrez accéder librement au site.

Vous pouvez choisir de refuser les cookies en vous connectant ou en vous abonnant.