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ÉRYTHRÉE

L'ONU accuse l'Érythrée de commettre des crimes contre l'humanité depuis 1991

Une commission d'enquête de l'ONU a publié, mercredi, un rapport accusant les dirigeants de l'Érythrée d'avoir commis plusieurs crimes contre l'humanité depuis 1991, année où le pays a gagné sa guerre d'indépendance.

L'Érythrée, l’un des pays les plus fermés du monde, est accusée de crimes contre l'humanité.
L'Érythrée, l’un des pays les plus fermés du monde, est accusée de crimes contre l'humanité. Pedro Ugarte, AFP (archives)
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Accablant. La commission d'enquête sur les violations des droits de l'Homme de l'ONU en Érythrée a accusé, dans un rapport publié mercredi 8 juin, les dirigeants de ce pays de crimes contre l'humanité, "tels que l'esclavage, l'emprisonnement, la disparition forcée, la torture et d'autres actes inhumains, comme la persécution, le viol et le meurtre".

Des atrocités - au nombre desquelles un service militaire sans limite de durée, qui équivaut à de l'esclavage de masse - ont été commises dans le pays depuis son accession à l'indépendance en 1991 et elles se poursuivent toujours, a déclaré la commission.

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Selon Mike Smith, président de la commission d'enquête, ce sont 300 000 à 400 000 personnes qui ont été réduites en esclavage ces 25 dernières années du fait du "service national". Et d'ajouter lors d'une conférence de presse que les forces de sécurité déployées aux frontières continuaient sans doute de tirer à vue sur les Érythréens tentant de fuir le pays.

En conséquence, la commission recommande que le Conseil de sécurité porte le dossier de la situation de l’Érythrée au procureur de la Cour internationale de justice, afin qu'il l'étudie. En outre, elle demande aux "États-membres de l'ONU d'exercer leurs obligations de poursuivre ou d'extrader tout individu suspecté de crime international, et qui est présent sur leur territoire".

"Des accusations sans fondement"

Le gouvernement érythréen a parlé d'accusations sans fondement et estimé que les experts de l'ONU étaient animés par des considérations politiques.

"L’Érythrée rejette les accusations à caractère politique et sans fondement, ainsi que les recommandations destructrices de la commission d'enquête", a déclaré un conseiller de la présidence à Asmara, Yemane Ghebreab. "Elle (l’Érythrée) estime qu'il s'agit là d'une attaque injustifiée qui vise non seulement l’Érythrée, mais aussi l'Afrique et les pays en développement".

Avec AFP et Reuters
 

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