Votre navigateur est obsolète. Veuillez le mettre à jour avec la dernière version ou passer à un autre navigateur comme ChromeSafariFirefox ou Edge pour éviter les failles de sécurité et garantir les meilleures performances possibles.

Passer au contenu principal

Îles SenkakuIncursion de la marine chinoise, Tokyo proteste

Les îles Senkaku pour les Japonais, Diaoyu pour les Chinois, sont disputées entre Tokyo et Pékin. (Image d'illustration)

Le Japon a repéré jeudi 9 juin au matin la présence d'un navire de la marine chinoise près d'îles disputées, une incursion sans précédent qui a conduit les autorités nippones à convoquer l'ambassadeur de Chine pour protester.

«Aux alentours de 00h50 (15h50 GMT mercredi), un bateau de la marine chinoise est entré près des eaux territoriales des îles Senkaku», a déclaré dans un communiqué le ministère japonais des Affaires étrangères, en référence à ce territoire administré par le Japon mais également revendiqué par la Chine sous l'appellation Diaoyu.

Il s'agissait d'une frégate de classe Jiangkai de 3.963 tonnes repérée par le destroyer japonais Setogiri, a précisé le ministère de la Défense.

«Notre pays est vivement préoccupé»

«Le fait d'avoir envoyé un bâtiment de la marine dans les eaux proches de nos îles Senkaku pour la première fois est un acte qui accroît de manière unilatérale les tensions, et notre pays est vivement préoccupé», a réagi le porte-parole du gouvernement japonais, Yoshihide Suga, au cours d'un point presse régulier.

Les deux pays s'opposent régulièrement au sujet de ces îlots inhabités. Leurs relations s'étaient envenimées en septembre 2012 lorsque le Japon avait nationalisé certaines de ces îles. Si des mesures ont depuis été prises pour améliorer les relations, des tensions surgissent épisodiquement et des navires chinois des garde-côtes s'approchent de temps en temps des îles mais c'est la première fois, selon le gouvernement et les médias, qu'un navire de la marine s'y aventure.

Le vice-ministre japonais des Affaires étrangères a convoqué l'ambassadeur chinois Cheng Yonghua aux environs de 02h00 du matin. Il a fait part de «ses vives inquiétudes et protesté, tout en exigeant le départ immédiat du navire», selon le communiqué du ministère.

Calme et fermeté

«Nous allons continuer à traiter cette question avec calme afin de ne pas déclencher inutilement une escalade», a commenté de son côté dans un entretien télévisé le ministre japonais de la Défense Gen Nakatani, en marge d'une visite en Thaïlande. «Nous continuerons à agir avec fermeté pour défendre notre territoire et nos espaces maritime et aérien», a-t-il ajouté.

Le bateau a quitté la zone vers 03h10 jeudi (18h10 GMT mercredi). D'après l'agence de presse Kyodo, citant une source anonyme, M. Cheng a assuré que le vaisseau était en droit de naviguer dans ces eaux.

Dans le même temps, trois navires militaires russes ont été vus dans la zone. M. Suga a précisé que le Japon enquêtait pour savoir si leurs mouvements étaient de quelque manière liés à ceux du bateau chinois, ajoutant cependant que l'absence de dispute territoriale avec la Fédération de Russie dans cette région les rendait moins préoccupants.

AFP