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Syrie / France / EI

Paris reconnaît la présence de forces spéciales françaises en Syrie

Des soldats français se trouvent actuellement en Syrie pour conseiller les rebelles lancés dans une offensive sur Manbij, une ville du nord-ouest du pays tenue par le groupe Etat islamique (EI), a-t-on confirmé jeudi de sources militaires. De son côté, le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, évoquait vendredi dernier un soutien des forces spéciales françaises dans cette offensive.

Les Forces démocratiques syriennes (FDS), alliance arabo-kurde d'insurgés ont annoncé le 9 juin 2016 contrôler tous les accès à Manbij, ville tenue par l'EI. Ici les combattants FDS se trouvent dans le village de Haj Hussein, au sud de Manbij le 31 mai.
Les Forces démocratiques syriennes (FDS), alliance arabo-kurde d'insurgés ont annoncé le 9 juin 2016 contrôler tous les accès à Manbij, ville tenue par l'EI. Ici les combattants FDS se trouvent dans le village de Haj Hussein, au sud de Manbij le 31 mai. REUTERS/Rodi Said
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Le ministre de la Défense le reconnaît : des forces spéciales françaises sont actuellement sur le terrain en Syrie. Officiellement, elles conseillent les rebelles arabo-kurdes des forces démocratiques syriennes engagées contre le groupe EI à Manbij, près de la frontière turque.

« Nous appuyons nos partenaires qui sont au sol par des livraisons d’équipements, des actions de formation et des appuis aériens de la coalition », explique Valérie Lecasble, porte-parole du ministère de la Défense. « Sur le détail des forces spéciales, c’est évidemment que ce ne sont pas des sujets sur lesquelles nous avons l’habitude de communiquer », précise-t-elle.

Une présence jusque-là considérée comme clandestine

Si la France reconnaît avoir envoyé 150 membres des forces spéciales dans le nord de l’Irak, la présence d’éléments français en Syrie était considérée comme clandestine. Mais depuis quelque temps, des rares images des forces occidentales circulent sur Internet : des militaires américains ont été repérés à 11 kilomètres de Raqqa et des commandos appuyant les opérations des miliciens kurdes de l’YPG ont été filmés par l’envoyé spécial de France 24 fin février. Il pourrait s’agir d'Américains, de Britanniques ou de Français.

Aujourd’hui, Paris refuse de préciser le nombre d’opérateurs des forces spéciales et des agents du service d’action de la DGSE engagés en Syrie. Refus également de parler de mission de combat même si visiblement ces hommes sont engagés sur la ligne de front face aux terroristes du groupe EI.

Face aux Kurdes de Syrie, une contradiction française

Si la France affiche désormais son soutien militaire aux Kurdes de Syrie au nom de la lutte contre l'EI, ce n'est pas le cas sur le plan politique. Paris entretient en effet une relation des plus tièdes avec eux et avec le PYD (Parti de l’union démocratique), leur principale représentation politique. La France réserve son soutien diplomatique au HCN, le Haut-Comité des négociations, qui représente l'opposition syrienne liée à l'Arabie saoudite et la Turquie.

Au nom de son propre problème kurde, la Turquie pourrait voir d'un mauvais œil la présence de militaires français aux côtés des Kurdes syriens. Le mois dernier, Ankara a ainsi très vivement critiqué la présence de forces américaines aux côtés des combattants kurdes de Syrie.

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