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Euro 2016 et sécurité : 300 membres du personnel "exclus"

Les militaires vont surveiller les stades et les fan zones pendant l'Euro.
Les militaires vont surveiller les stades et les fan zones pendant l'Euro. © Eric Gaillard/Reuters
La Rédaction par AFP

Alors que l’Euro de football doit débuter vendredi en France, Bernard Cazeneuve a annoncé mercredi que les 80 000 membres du personnel avaient été passés au crible. Parmi eux, 300 ont été "exclus", a fait savoir le ministre. 

Quelque 80.000 personnels participant à l'Euro-2016 de football en France ont été passés "au crible" des fichiers de police et 300 "exclus", a déclaré mercredi le ministre de l'Intérieur. Bernard Cazeneuve a ajouté par ailleurs qu'aucune menace terroriste précise visant la Tour Eiffel à Paris, au pied de laquelle est installée la grande fan zone parisienne sur le Champ-de-Mars, n'était parvenue jusqu'à lui. Accompagné du président de l'association des villes hôtes de l'Euro, le maire de Bordeaux Alain Juppé, M. Cazeneuve a évoqué longuement la sécurité du championnat d'Europe de football, qui débute vendredi pour un mois, devant la commission des Lois de l'Assemblée nationale. 

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Il a rappelé le "contexte exceptionnel" de "menace" terroriste "élevée" pesant sur la compétition, estimant que "céder sur l'Euro eut été céder à l'odieux chantage des terroristes". Des "moyens sans précédent ont été engagés", a-t-il réaffirmé détaillant les plus de 90.000 personnes qui seront mobilisées, militaires, forces de l'ordre ou bénévoles.

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Le "risque zéro n'existe pas"

"L'ensemble des personnels a été criblé", a-t-il précisé, soit quelque 80.000 personnes et 300 d'entre elles ont été "exclues". Selon des sources policières, les autorités ont vérifié si ces personnels n'étaient pas fichés par la police, notamment pour radicalisation. "Nous prenons un maximum de précautions" même si le "risque zéro n'existe pas", a une nouvelle fois insisté Bernard Cazeneuve. "Des agents spécialisés" de sécurité privée "ont été recrutés, moitié hommes - moitié femmes" pour les fan zones et ont fait l'objet d'un "criblage avant toute délivrance d'accréditation", a dit de son côté M. Juppé.

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Le ministre de l'Intérieur a été sous le feu des observations et critiques d'élus du parti Les Républicains, les députés parisiens Nathalie Kosciusko Morizet, Philippe Goujon et Pierre Lellouche. Ils se sont déclarés inquiets du choix du Champ-de-Mars. "100.000 personnes au pied de la Tour Eiffel c'est prendre un risque inconsidéré et énorme", c'est "la cible de Daech" comme l'ont été "les tours" jumelles "à New York", a estimé M. Lellouche.

Il n'y a pas "de menace" sur le célèbre monument parisien, a rétorqué le ministre. "Je démens, ce n'est jamais arrivé jusqu'à moi (...) il ne faut pas inventer." S'il devait y en avoir "sur tel ou tel lieu, j'adapterai" le dispositif, a-t-il réaffirmé, rappelant qu'une cellule réunissant les services de renseignement sera présente sept jours sur sept place Beauvau. "J'ai parfaitement conscience que, s'il y avait le moindre problème, je serais en première ligne" et "j'assume mes responsabilités", a-t-il aussi dit.

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