Un trafic de déchets du BTP stockés dans des décharges sauvages démantelé dans le Var

Les gendarmes ont démantelé dans le Var un réseau de décharges sauvages de déchets d'entreprises du BTP sur quatre sites importants, qui aurait généré des gains de 1,8 millions d'euros, indiquent-ils mercredi dans un communiqué

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14 gérants de sociétés du BTP entendus

L'enquête a commencé en 2013. 14 gérants de grandes sociétés du BTP ont été entendus et ils ont admis les avantages qu'ils pouvaient tirer de ces pratiques illégales. "De nombreuses sociétés de BTP du grand quart sud participent à ces opérations qui génèrent des flux financiers importants", soulignent les gendarmes, qui mettent en avant les conséquences environnementales de ces pratiques très répandues dans le Var.

Quatre sites de déversement

Le principe est simple : vous êtes une société de travaux. Vous faites appel à des entreprises de transport pour retraiter les déchets. Ces entreprises, plutôt que de payer environ 200 euros par camion, versaient 70 euros aux couples en question qui se chargeait de trouver les terrains, via des sociétés écran.  Quatre terrains ont été identifiés : à Roquebrune-sur-Argens, Puget-sur-Argens et Montouroux. Des déchets qui venaient essentiellement des Alpes Maritimes et de Monaco.

200 000 m3 de déchets

Près de 200 000 m3 de déchets ont été découverts pour un montant d'1,8 millions euros. Les gendarmes ont également saisi pour plus de 600 000 euros de biens. "Cette enquête a pour but de mettre un coup d'arrêt aux graves atteintes environnementales qui ont durablement modifié l'hydrologie du département du Var", expliquent les gendarmes avec les "crues meurtrières" des dernières années.