"J'ai le seum", "OKLM", "Balec" : décryptez le langage de votre ado

Publié le Jeudi 09 Juin 2016
Dorothée Louessard
Par Dorothée Louessard Journaliste
Communiquer avec son ado
Communiquer avec son ado
Pas facile de communiquer avec ses ados, surtout quand on ne comprend pas un mot de ce qu'ils racontent. Mais grâce à "J'ai le seum", un petit livre drôle et instructif, vous allez enfin apprendre à parler le langage des jeunes.
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Vous souhaitez apprendre le langage des "djeuns" pour pouvoir discuter avec votre ado "en mode" détente ? Commencez par oublier le mot "djeuns" devenu totalement ringard. Pour vous aider à vous remettre dans le coup, il va falloir se procurer d'urgence "J'ai le seum", un petit bouquin décliné sous forme de lexique fun et décalé qui vous aidera à traduire les mots et expressions les plus utilisés par les ados. Co-écrit par Violette Duplessier (16 ans) et David Kuhn (42 ans), l'idée de ce livre a vu le jour lorsque le père de Violette, également ami de David, lui a avoué ne plus rien comprendre à ce que racontait sa fille depuis qu'elle avait fait son entrée dans l'ère de l'adolescence. "On lui a fait un livre pour qu'il s'en sorte un peu mieux", plaisante David Kuhn lors d'une interview à Mediapart.

Pour vous plonger dans l'ambiance, voici quelques pépites extraites et décryptées par le bouquin :

"Askip" :

De prime abord, vous séchez. Pourtant c'est tout bêtement de la phonétique abrégée, ce qui donne "à ce qu'il paraît". Car, n'oublions pas, comme le souligne le bouquin en délivrant cette définition que "l'ado est une feignasse".

"Hey gros" :

Si les ados s'appellent "gros" entre eux, cela ne signifie pas qu'ils soient tous obèses. Non, non, "c'est un terme visiblement affectif", nous apprend le livre.

"Faire un tête à tête" :

Contrairement à ce que notre logique romantique voudrait bien nous faire croire, chez les ados, "faire un tête à tête" signifie être invité à participer à une bagarre. Il y a quand même de quoi prêter à "contusion"...

"Faire crari" :

Signifie "faire croire que, faire semblant".

"Balec" :

Apparemment fans des abréviations phonétisées, les ados utilisent "balec" pour dire "On s'en bat les couilles". Raccourcie et mise à leur sauce, cette expression a le mérite de paraître moins vulgaire.

"Fais pas ton Kevin"

Si vous voulez mettre en "bad" votre ado, lui caler "fais pas ton Kevin" est la vanne suprême. En effet, comme nous l'enseigne le livre, "au royaume de l'ado, il existe une légende, celle de Kevin. Kevin est le plus stupide et immature spécimen de l'espèce". Et gare à lui s'il venait à vous appeler "Kevin" au lieu de "maman" par inadvertance...

"OKLM"

Vous l'avez peut-être déjà vu écrit dans des commentaires sur Facebook ou en hashtag sur Twitter et Instagram. Mais vous avez eu beau vous creuser le ciboulot, ou pas, vous n'en avez pas compris le sens. Pourtant, c'est tout simplement l'acronyme de "au calme" popularisé par le rappeur Booba et largement employé par les jeunes.

"Hassoul"

Comme nous le rappelle le bouquin, "l'ado est une créature internationale" piochant également son vocabulaire dans d'autres langues comme avec "Hassoul", mot arabe signifiant "bref" et leur permettant de transiter d'un sujet à l'autre facilement. "Hassoul".

"Je m'enjaille"

Vous n'avez jamais entendu le verbe "s'enjailler" ? Normal, les ados l'ont inventé. Selon les auteurs, il s'agirait d'un "verbe pronominal décrivant le sommet de la jouissance, la façon ultime de se mettre bien".


Mais au fait "J'ai le seum", titre du bouquin, ça veut dire quoi ? Pour le découvrir et apprendre les autres termes essentiels du jargon de la jeunesse (tout en vous marrant un bon coup), offrez-vous le livre ou demandez à votre ado de vous l'offrir, histoire de vous "enjailler" un peu !

"J'ai le seum" livre
"J'ai le seum" livre

"J'ai le seum", de David Kuhn et Violette Duplessier, Editions Ipanema, 9,90 euros