La tuerie de masse du Colorado remet au centre du débat pré-électoral pour la présidence la problématique du port des armes aux USA, notamment l'accès aux fusils d'assaut dont l'achat reste extrêmement facile et sans contrainte dans les magasins spécialisés.
Le droit d'être armé est garanti par la constitution américaine, en son Article 2. Le fameux "second amendement" qui reste intangible, et non négociable aux yeux de nombreux Américains.
Rencontre avec ces fervents "gunshooters" dans l'Idaho où la possession d'une arme est apparemment gravée dans les gènes.
C'est le genre d'entrainement très en vogue aux États-Unis. Un parcours de tirs de précision, sur des silhouettes à formes humaines. Arme au poing, il faut les abattre en plein cœur ou dans la tête, le plus rapidement possible. La société qui a monté l'exercice affirme "répondre à une demande de plus en plus importante".
"Les gens s'arment comme s'ils contractaient une assurance santé", explique Matt Schneider du Forward Movement Training Center. "C'est au cas où de mauvaises surprises arrivent. Un home jacking, un cambriolage ou une fusillade qui malheureusement deviennent de plus en plus fréquentes ces derniers temps".
"Sans le second amendement on ne parlerait plus Anglais mais une langue étrangère"
Les américains s’entraînent donc pour pouvoir manier leurs armes.... sans bavure. Au nom du Second Amendement de leur constitution. Il leur donne le droit de détenir une arme et de s'en servir le cas échéant.
"Si on ne l'avait pas on ne parlerait tout simplement plus Anglais, on parlerait une langue étrangère", tranche Golenn Rohrer, un habitant de l'Idaho qui vient de réaliser le parcours quasi sans faute. Le ton est donné.
Ici, on n'est pas vraiment disposé à se passer des armes à feu. Et on donnera sa voix à celui qui défend ce principe lors de l'élection en novembre prochain. "Le seul candidat qui défend ce principe c'est Trump", explique Michelle-Yvonne, l'épouse, armée, de Golenn. "Hillary Clinton, elle a une équipe complète de sécurité pour assurer sa protection à chaque instant. C'est Hollywood en permanence pour elle et donc c'est facile de dire "on ne veut pas que les autres soient en sécurité du moment que nous on est tranquilles". C'est trop facile!".