LES PLUS LUS
Publicité

Assassinat de Magnanville : Jean-Baptiste et Jessica, "victimes de la barbarie"

Les policiers des Yvelines sont sous le choc après la mort de deux des leurs, Jean-Baptiste Salvaing et Jessica Schneider, assassinés lundi soir à leur domicile par Larossi Abballa. Les victimes, âgées de 42 ans et 36 ans, étaient très appréciées de leurs collègues.

Arnaud Focraud , Mis à jour le
Les deux fonctionnaires de police ont été tués lundi soir.
Les deux fonctionnaires de police ont été tués lundi soir. © Police nationale/Twitter

Ils vivaient allée des Perdrix, dans un quartier pavillonnaire de Magnanville, une commune des Yvelines de moins 6.000 habitants située à 50 km à l'ouest de Paris. Ils avaient un enfant de trois ans et demi. Et ils étaient particulièrement appréciés de leurs collègues. Leur destin a basculé lundi soir lorsque Jean-Baptiste Salvaing, commandant adjoint de 42 ans au commissariat des Mureaux, est rentré à son domicile. Le récit de cette soirée est consigné dans une note du Service de nuit de la Sûreté départementale des Yvelines, révélée mardi par Le Figaro .

Publicité

L'allée des Perdrix à Magnanville :

La suite après cette publicité


Google Maps.

La suite après cette publicité

Suivez les événements en direct après l'assassinat des Yvelines

Le policier a eu le temps d'alerter le voisinage

C'est à 20h30, selon ce compte-rendu, que la première victime pénètre dans son jardin. Le terroriste Larossi Abballa , qui "connaissait la qualité de policier" de Jean-Baptiste Salvaing selon le procureur François Molins, l'attend derrière le portail de la propriété. Il l'agresse aussitôt de plusieurs coups de couteau mais le policier parvient à prendre la fuite "en scandant aux personnes témoins des faits d'appeler les services de police et de prendre la fuite également", selon cette synthèse. Son meurtrier le rattrape et le tue de plusieurs autres coups. Puis se dirige vers le pavillon du couple où se trouve Jessica Schneider, la compagne de Jean-Baptiste âgée de 36 ans, elle-même secrétaire administrative dans un commissariat de Mantes-la-Jolie. C'est un voisin qui alerte les secours.

La suite après cette publicité
La suite après cette publicité

La suite est désormais connue : à l'arrivée des pompiers, des autorités puis du Raid, Larossi Abballa est retranché dans cette maison jusqu'à l'assaut donné à minuit. Le corps de la mère de famille est retrouvée avec "une plaie au cou", selon des sources policières, mortellement blessée par arme blanche. Des médias diront même "égorgée". L'enfant a pour sa part été retrouvé indemne, mais dans un état de "sidération", selon François Molins.

Des personnes "respectées"

Pour les proches des deux victimes, c'est un choc énorme. Au commissariat des Mureaux, qui compte 150 fonctionnaires, les collègues de Jean-Baptiste Salvaing qui ont reçu le ministre Bernard Cazeneuve dans la matinée étaient très émus. Ils s'étaient réunis dans la nuit après avoir appris la nouvelle. "Ce sont des moments où l'on a besoin d'être un peu entre nous, de se retrouver, c'est comme dans une famille", a précisé l'un d'eux. "C'était un homme très sympathique qui avait très bonne réputation (...) Tous les fonctionnaires des Yvelines sont très émus par ce drame qui les touche tous", précisait au Parisien un autre de ses collègues du département.

"Nos collègues pensaient qu'ils étaient à l'abri chez eux. Aujourd'hui, on est au bout du rouleau, on est tués", a pour sa part résumé le secrétaire général du syndicat Unité SGP Police FO, Yves Lefebvre. Et pour le syndicat SCSI-CFDT , "il semble bien que Jean-Baptiste et Jessica aient été victimes de la barbarie".

Le maire des Mureaux, François Garay, a décrit ce père de famille comme "quelqu'un de vraiment très bien". "Ce sont des gens qui se dévouent pour les autres. Quand on a besoin d'eux, ils sont là", poursuit l'élu. Jean-Baptiste Salvaing, originaire de l'Hérault selon le Midi Libre où il avait effectué son premier stage au commissariat de Pézenas, était également connu des policiers de Mantes-la-Jolie pour y avoir travaillé jusqu'en 2015. A France Info , l'édile de Magnanville, Michel Lebouc, a quant à lui souligné l'implication de Jessica Schneider dans la vie associative de la ville. Et d'ajouter qu'elle et son mari étaient tous deux des gens "respectés".

Source: leJDD.fr

Contenus sponsorisés

Sur le même sujet
Publicité