Des syndicalistes coupent le courant d'un hôpital auvergnat, qui porte plainte

Le Puy-en-Velay (Haute-Loire). Les équipements de secours ont permis de maintenir l'alimentation électrique.
Le Puy-en-Velay (Haute-Loire). Les équipements de secours ont permis de maintenir l'alimentation électrique. (Google Street View.)

    L'opération coup de poing de syndicalistes auvergnats aurait pu virer au drame. Ces salariés d'Enedis (ex-ERDF) ont provoqué jeudi des coupures de courant à l'hôpital Emile-Roux du Puy-en-Velay (Haute-Loire), selon la direction de l'établissement citée par « La Montagne ». Heureusement pour les malades, les équipements de secours du centre hospitalier ont immédiatement pris le relais et maintenu l'alimentation électrique de l'établissement.

    Selon La Montagne, l'hôpital a décidé de porter plainte contre ce qu'il qualifie « d'agissements irresponsables qui, s'ils n'ont eu cette fois que des retentissements matériels, mettent à rude épreuve nos installations de secours et menacent la sécurité des soins. »

    Intrusion de syndicalistes d'Enedis

    L'enquête interne menée par l'établissement a rapidement permis d'établir l'origine de la défaillance qui a affecté son réseau. «Ces incidents sont liés aux manipulations par des personnels syndicalistes de l'entreprise ex-ERDF, aujourd'hui Enedis, qui, sans autorisation, se sont introduits dans notre poste de livraison électrique, explique la direction d'Emile-Roux. Ils ont modifié des paramètres de comptage électrique sur notre optimiseur électronique, en entraînant malheureusement la suppression des contrôles indispensables d'intensité, ce qui a causé les coupures observées».

    Selon le quotidien régional, ce n'est pas la première fois que l'hôpital est victime de l'agitation sociale cette année. Le 3 mai, Emile-Roux avait été privé pendant plus de neuf heures de téléphone et d'Internet après une coupure de la fibre optique, action revendiquée par la CGT-Energie de Haute-Loire.