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"Il reste des zones sans aucun accès aux soins palliatifs en Côte-d'Or"

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Le Congrès national de la Société française d'accompagnement et de soins palliatifs se tient jusqu'à samedi à Dijon. A cette occasion, France Bleu Bourgogne a reçu ce vendredi matin Véronique Alavoine, chef du service soins palliatifs de La Mirandière à Quetigny. Elle évoque un manque de moyens.

La région Bourgogne-Franche-Comté compte 5 unités de soins palliatifs
La région Bourgogne-Franche-Comté compte 5 unités de soins palliatifs © Maxppp - Julio Pelaez

A l'occasion du 22è congrès national de la Société française d'accompagnement et de soins palliatifs qui se tient de jeudi à samedi à Dijon, une étude montre que la France a encore bien du retard en matière de soins palliatifs : seulement 20% des personnes qui pourraient y avoir accès en bénéficient réellement. Véronique Alavoine est chef du service soins palliatifs à La Mirandière, à Quetigny. Elle était l'invitée de France Bleu Bourgogne ce vendredi matin.

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Est-on en retard en matière de soins palliatifs ?

"On voudrait bien sûr qu'il y ait plus d'équipements. Mais cela demande des moyens et il y a des difficultés financières actuellement. Il y a également le fait qu'on traite les patients de plus en plus longtemps, grâce aux progrès de la médecine. Avant, lorsqu'on relevait des soins palliatifs, ça allait assez vite. Maintenant, c'est plus long, donc est obligé de se poser des questions, de revoir nos positions, on ne peut plus faire uniquement des soins terminaux, on doit se poser des questions en amont et réfléchir au moment où il faut privilégier le confort plutôt que la durée de vie. Et ce que l'on remarque surtout, c'est qu'il y a encore des zones complètement blanches, sans aucune offre de soins palliatifs. et c'est un des axes du Plan de soins palliatifs d'essayer qu'il n'y ait plus de zones blanches".

Comment expliquer ces différences entre les territoires : 60 lits en soins palliatifs à Dijon, contre quatre à Montbard ?

"Il y a bien sûr une différence en terme de population. Mais il y a aussi une attraction vers les grandes villes. Même si la tendance, c'est de privilégier la proximité, on voit certains patients, certaines familles qui n'osent pas aller dans des centres plus proches de chez eux, pensant qu'ils seront moins bien pris en charge. Ce qui est, la plupart du temps, faux".

Avez-vous l'impression que les soins palliatifs et leur amélioration sont une priorité régionale ?

"On sent, à la région, qu'il y a une envie d'innover, d'améliorer la situation. Mais tout cela se fait avec un budget relativement limité. On manque de budget, et on n'en aura pas beaucoup plus. L'idée, ça n'est donc pas forcément d'augmenter le nombre de lits dans les unités spécialisées, mais plutôt de favoriser le maintien des patients dans les lieux où ils vivent".

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