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La folie des incubateurs gagne peu à peu le continent

Des structures se mettent en place un peu partout pour encadrer les idées foisonnantes en matière de nouveaux services.

L'espace de coworking et d'incubation iHub, à Nairobi, au Kenya.
L'espace de coworking et d'incubation iHub, à Nairobi, au Kenya. (Photo Piers Benatar/PANOS-REA)
Publié le 16 juin 2016 à 03:00

Kigali, Addis-Abeba, Kampala… Le numérique n'est pas seulement en train de changer la physionomie des capitales économiques du ­continent africain, Le Cap, Lagos ou Nairobi. Un peu partout en Afrique, se mettent en place des structures destinées à faire émerger un éco­système de start-up.

« Des idées, il y en a partout et tout le temps. Plus encore que des fonds pour les mettre en œuvre, ce qui manque, souvent, ce sont des conseils, des gens expérimentés pour accompagner ces startuppers », explique Lucy Mbabazi, responsable de Visa au Rwanda, pays qui a été choisi par le groupe, au niveau mondial, pour être le pilote de son projet de paiement mobile.

Partant de ce constat, l'un des pionniers a été iHub, un espace de coworking et d'incubation lancé en 2010 à Nairobi. A l'origine de ­plusieurs success-stories au Kenya, son modèle a, depuis, été copié sur tout le continent. En général sur un modèle mixte mêlant fonds publics et privés, à quelques exceptions près.

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Au Rwanda, l'un des pays qui ­connaît la plus forte croissance en matière de numérique, l'émergence d'un écosystème vient en partie d'une volonté publique. Il y a une dizaine d'années, le gouvernement a lancé un vaste programme de développement des infrastructures, qui devrait notamment conduire le pays à être couvert à 95 % en 4G en juin 2017, alors que le taux de pénétration d'Internet a plus que triplé sur les trois dernières années. Et le pays commence à attirer des talents de pays étrangers, grâce à une politique migratoire assez souple. « Nous sommes assez ouverts, souligne Aphrodice Mutangana, du hub KLab, à Kigali. Si vous avez une bonne idée, c'est plutôt simple d'être accepté dans notre programme. Et tous les Africains peuvent venir sans visa. »

Une logique différente en Ethiopie, où les initiatives sont plutôt privées. « Le pays a un très fort potentiel, c'est le deuxième le plus peuplé en Afrique, mais tout le monde n'a pas encore pris conscience du potentiel du numérique et de nombreux défis subsistent », indique Kibrom Tadesse, responsable de xHub à Addis-Abeba. Cet incubateur a ainsi accompagné douze start-up en deux ans, d'une librairie en ligne à un site de conseil pour les futures mamans. L'Afrique francophone n'est pas en reste. La Compagnie Financière Africaine (Cofina) a récemment ouvert des « start-up houses » à Dakar et Abidjan.

N. Ra.

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