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Chine: du chantage sexuel contre un prêt étudiant

Chine: du chantage sexuel contre un prêt étudiant

Des créanciers chinois peu scrupuleux exigent des selfies dénudés des jeunes femmes comme garantie bancaire contre un prêt étudiant.

En Chine, le chantage sexuel est monnaie courante chez les étudiantes. Pour obtenir un prêt étudiant, les jeunes femmes sont contraintes de délivrer des photos d’elles dénudées. Les usuriers peu scrupuleux utilisent cette technique pour obliger les contracteurs de prêt à payer dans les temps. Autrement dit, les photos sont un moyen de pression sur les étudiantes. Si ces dernières ne règlent pas leurs dettes dans les temps, les usuriers menacent de publier les clichés sur Internet. Ce procédé a été révélé par Beijing Youth Daily et repris par le Guardian.

Des photos nus pour obtenir un prêt étudiant

Selon le journal local pékinois, plusieurs étudiantes ont ainsi été contraintes d’envoyer des photos d’elles en leur simple appareil, accompagnées de leurs cartes d’identités à de potentiels « prêteurs ». En échange, elles pouvaient se voir accorder un prêt étudiant d’un montant deux fois supérieur à ce qui est légalement autorisé. Le scandale, qui a débuté sur la plateforme Web Jiedaibao, filiale de JD Capital, une entreprise de gestion de fonds privés et publics, a touché plusieurs universités. La cible des prêteurs : des jeunes femmes n’ayant aucune ou très peu d’expérience dans la finance. C’est une étudiante de la province de Jiangsu qui a alerté Le Beijing Youth Daily. Celle qui voulait monter un petit business avait accepté de fournir des photos d’elle nue à des usuriers en échange de 120 000 yuans, soit l’équivalent de 16 000 euros. La jeune femme a expliqué au journal que quatre mois plus tard, sa dette avait doublé. Après que les prêteurs l’aient menacée de dévoiler ses photos dénudées, elle a été obligée de demander une aide financière à sa famille.

Le sexisme: un fléau international

En Chine, ces agissements ont rapidement fait scandale. De nombreux internautes ont condamné cette pratique du chantage sexuel. Mais pour certains, cette pratique est justifiée : « les gens devaient simplement dépenser l’argent qu’ils possèdent », rapporte The Guardian. De son côté, un porte-parole de la plateforme Jiedaibao condamne fermement ce qu’il appelle les « prêts nus ». Il a ainsi expliqué que la compagnie travaillerait main dans la main avec la police pour mener à bien des investigations sur ces pratiques. Dans cette affaire, seules des jeunes femmes ont été concernées. Il apparaît donc que le fléau du sexisme dépasse largement les frontières de l’Hexagone.

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