Depuis des années, la femme étudie autant que l'homme, sans que sa vie amoureuse en pâtisse. Il s'avère même que désormais, dans un couple, la femme serait plus diplômée que l'homme.

À l'origine de cette étude, le sociologue Milan Bouchet-Valat de l'Ined qui parle d'inversion de l'hypergamie, c'est à dire la fin du statut des femmes inférieur aux hommes. L'étude a été réalisée à partir d'analyse de données de l'enquête "étude de l'histoire familiale 1999" ainsi que d'autres études sur les générations récentes. 

Ce qui ressort avant tout est que les femmes diplômées sont plus en couple qu'avant : si auparavant les femmes diplômées étaient généralement célibataires, de nos jours, faire de longues études ne change rien à la vie privée.

Les femmes diplômées ne sont donc plus condamnées au célibat comme dans les années 1950 : les chances d'une femme diplômée à être en couple ont ainsi augmenté. Néanmoins, la modernité de l'époque engendre un célibat plus courant chez les femmes diplômées du supérieur : il y a 20 à 25% de femmes ayant fait de longues études qui restent célibataires.

En résumé, si avant une femme devait choisir entre sa vie de famille et ses études, ce n'est plus du tout le cas. Cette incompatibilité entre la poursuite des études et la création d'un couple et d'une famille n'est plus d'actualité.

On note que malgré les chiffres de l'OCDE qui précisent que les femmes de 25 à 64 ans sont aujourd'hui plus diplômées sur les hommes, les inégalités de carrière et les inégalités salariales persistent. Si le modèle a bien évolué depuis des années, les femmes ne sont pas encore bien assurées d'avoir une carrière égale à celle de l'homme...