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Le cas de ce Genevois risque d'interpeller les spécialistes du djihadisme. Comment un jeune catholique intégriste, connu pour fréquenter les milieux d'extrême droite, a-t-il pu basculer en quelques semaines dans l'islam radical ? Au point de quitter la Suisse le 5 décembre 2015 pour rejoindre l'organisation État islamique en Syrie. Il y a quelques semaines, ce jeune homme de 21 ans a toutefois contacté les autorités suisses depuis la Turquie. Arrêté à son arrivée à Zurich, le 8 juin, il a été immédiatement incarcéré et accusé de participation à une organisation criminelle.
Avant même son retour, La Tribune de Genève s'était déjà intéressée au cheminement de ce djihadiste suisse, rencontrant notamment ses parents. Pour mémoire, c'est en Suisse que monseigneur Marcel Lefebvre, fondateur de la fraternité sacerdotale Saint-Pie X, a créé à Écône, dans le canton du Valais, son premier séminaire. Catholique intégriste et proche de l'extrême droite, le jeune homme fréquentait également les milieux antisémites. Est-ce par ce biais qu'il a sympathisé avec un Tunisien d'une trentaine d'années, connu de la police pour son antisémitisme ?
Minimum trois mois de détention préventive
« Un jour de juin 2005, il a déboulé à la maison en disant qu'il avait reçu la lumière de la foi. Il voulait un tapis de prière et faisait déjà le ramadan. La religion était devenue son obsession », raconte le père du futur djihadiste dans le quotidien genevois. Le Tunisien va partir le premier rejoindre l'organisation de l'État islamique, le 30 octobre 2015. Prétextant un voyage en Italie, le Suisse s'envole en fait pour la Turquie le 5 décembre 2015, direction la Syrie.
Est-ce la succession de défaites militaires subies par Daech en Irak et en Syrie qui a motivé son retour en Suisse ? Encore faut-il savoir s'il est rentré en Suisse par déception ou avec pour mission de commettre des attentats en Europe. Dès son retour, le Genevois a été incarcéré pour, au minimum, trois mois de détention préventive. Il risque cinq ans de prison pour sa participation à une organisation terroriste.
Enseignante à Fribourg, Petra Bleisch vient de publier La Charia en Suisse, vécue et racontée. Dans une interview accordée à la presse helvétique, elle constate que le nombre de femmes converties à l'islam a quintuplé entre 2000 et 2010 en Suisse. À la question de savoir si les attentats commis par l'EI provoquent un recul des conversions, elle répond : « Non, étonnamment. Il y a plutôt une hausse des conversions. Mon hypothèse : un réflexe de solidarité de ces femmes avec une communauté musulmane sous pression. Elles veulent montrer que l'islam qu'elles connaissent à un autre visage qui n'est pas celui de l'État islamique. »
Les extrémistes catholiques ne torturent pas, tuent pas.
C'est sans doute ce qui devait manquer à cet homme.
... Que l'intégrisme catholique n'était pas assez extrême pour ce monsieur. L'intégriste catholique qui poste des caricatures antisémites ou homophobes, c'est à dire le stade le plus élevé de malfaisance dont il soit capable, c'est du petit jeu à côté des exploits de Daesh ! Il cherchait à mettre sa haine au service d'une idéologie, l'intégrisme catholique était trop inoffensif, l'extrême droite trop molle, la solution évidente était l'islam radical qui ne recule devant rien.
Cet homme avait un absolu qu'il n'a pas trouvé dans le catholicisme même rigoriste.
Il recherchait des sensations de violence : antisémite.
L'Islam à la mode Daesh, lui convenait. Les échecs contre la coalition, lui montrent que ce groupuscule était bâti sur des chimères.
Que des femmes soient nombreuses à se convertir à l'islam, marque un certain masochisme. Elles ne sont pas à plaindre même si elles risquent de mourir pour des coquillettes.