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CARTE. Les régions où il faut aller vivre si vous travaillez dans le numérique

Toutes les régions ne sont pas égales face aux besoins de recrutement des entreprises. Explications.

Bruna Basini , Mis à jour le
CARTE. Les régions où il faut aller vivre si vous travaillez dans le numérique
CARTE. Les régions où il faut aller vivre si vous travaillez dans le numérique © JDD

Les emplois du numérique changent radicalement l'organisation quand ce n'est pas l'ADN des entreprises. Mesures avancées du capital humain du futur, les développeurs, community managers et autres chefs de projets digitaux sont leurs nouveaux fers de lance. Bien davantage que leurs produits et services, c'est la capacité à fidéliser leur public à coup d'applications ou de profilages qui étalonne aujourd'hui les sociétés. Et sur ce terrain, les territoires n'offrent pas toujours les mêmes atouts.

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Lire aussi : Axelle Lemaire : "Le numérique, notre bien commun"

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Les treize régions françaises passées au crible par Le Journal du Dimanche, avec ManpowerGroup France, sont soit en pénurie, soit en excédent de candidats. Analysées au cours du premier trimestre 2016 en fonction des métiers du digital les plus recherchés (architectes et experts informatiques, développeurs, community managers…), les demandes des entreprises font apparaître une France à plusieurs vitesses (voir la carte ci-dessous sur les trois principaux métiers).

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Voir aussi : CARTE. Comment Paris veut devenir une capitale des makers

Trouver un développeur, un casse-tête en Pays-de-la-Loire

 

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Les métiers du digital en France. Cliquez pour agrandir l'image.

Avec près de 32.600 offres d'emploi au niveau national, trouver un développeur – le métier le plus demandé – est relativement simple en Île-de-France et en Normandie mais un casse-tête en Bretagne, dans les Hauts-de-France et en Bourgogne-Franche-Comté. Les 10.900 postes de chefs de projets digitaux sont plus difficiles à pourvoir en Bretagne, dans les Pays de la Loire et dans le Grand Est. Ils sont, à l'inverse, en excédent en Normandie, en Aquitaine-Limousin-Poitou-Charentes et Paca. Enfin, pour les community managers et webmasters qui animent les communautés d'une société sur Internet, sont à la peine le Centre-Val de Loire, le Grand Est et Paca tandis que les régions Bourgogne-Franche-Comté, Midi-Pyrénées-Languedoc-Roussillon et Aquitaine-Limousin-Poitou-Charentes tirent leur épingle du jeu.

Lire aussi : Les manuels d'histoire investissent le numérique

Bretagne et Pays de la Loire, nouvelles terres numériques

"Chaque région raconte une histoire en termes de pénurie ou d'excédent de compétences, voire ni l'un ni l'autre. En dehors des grandes métropoles, on trouve des terres numériques comme la Bretagne et les Pays de la Loire et quelques déserts dans le centre et l'est du pays", résume Alain Roumilhac, président de ManpowerGroup France. Ces disparités s'expliquent pour une large part dans la localisation des pôles de compétitivité qui agissent en catalyseurs pour ce type d'emplois. La Bretagne doit attirer des bataillons d'ingénieurs pour les centres de recherche et développement d'Orange à Rennes et Lannion, ou celui de Nokia (ex-Alcatel-Lucent) à Lannion encore. Par ricochet, une armada de sous-traitants s'est installée et est aussi en demande de compétences. La pénurie actuelle de développeurs et de chefs de projets digitaux ne s'explique pas autrement.

"La région s'est rapprochée de Pôle emploi et a mis en place avec nous un programme sur deux ans pour former quelque 500 personnes", poursuit Alain ­Roumilhac. À l'inverse, la pénurie de développeurs dans les Hauts-de-France s'explique par une offre et une demande d'emplois doublement faibles, notamment en Picardie. "Tout cela va évoluer avec le déploiement de la fibre numérique partout en France et le développement du télétravail", rebondit le président de ManpowerGroup. Et la capacité à former rapidement les profils les plus recherchés.

Source: JDD papier

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