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L'école bientôt impliquée dans la lutte contre l'endométriose

Dès la rentrée, une campagne d'affichage sera mise en place dans les établissements scolaires pour sensibiliser à cette maladie gynécologique méconnue, qui touche une Française sur dix.
par Virginie Ballet
publié le 27 juin 2016 à 12h47

«Les règles, c'est naturel, pas la douleur !» C'est le message que veut faire passer l'association Info endométriose, à travers un site internet dédié à cette maladie gynécologique, qui se caractérise par le développement de muqueuse utérine ailleurs que dans l'utérus. Mais il est urgent d'aller plus loin : alors qu'une Française sur dix est atteinte de cette pathologie, qui se manifeste notamment par d'intenses douleurs au moment des règles, il faut en moyenne sept ans pour que celle-ci soit diagnostiquée. Alors, pour sensibiliser un large public et, à terme, améliorer la prise en charge des patientes, Info endométriose signe ce lundi une convention de partenariat avec le ministère de l'Education nationale, de l'Enseignement supérieur et de la recherche.

«Briser un tabou et réduire le retard de diagnostic»

Dès la rentrée, des affiches et des brochures seront donc mises à disposition de tous les établissements scolaires, et les personnels de l'Education nationale, notamment les infirmières et médecins scolaires, bénéficieront de modules de formation sur le sujet. «Ces actions visent à briser un tabou et à réduire le retard de diagnostic qui est actuellement de 7 ans, favorisant ainsi une prise en charge médicale plus précoce pour une limitation de l'aggravation des symptômes», indique le ministère sur son site internet. «L'école a un rôle important à jouer pour sensibiliser les jeunes à cette maladie dont on parle peu car elle touche à l'intime», estime pour sa part dans le Parisien le docteur Chrysoula Zacharopoulou, chirurgienne-gynécologue et présidente d'Info Endométriose.

En mars dernier, Info Endométriose a lancé, en collaboration avec le ministère de la Santé, une campagne d'affichage concernant la maladie. Car pour les associations, il est urgent de faire connaître ce mal, première cause médicale d'infertilité. Toutefois, ces dernières années, plusieurs personnalités ont fait savoir publiquement qu'elles en étaient atteintes. Dernière en date : l'actrice britannique Daisy Ridley, connue pour son rôle dans le dernier volet de la saga Star Wars, et qui a annoncé sur son compte Instagram avoir été diagnostiquée à l'âge de 15 ans. Avant elle, la Française Laëtitia Milot, devenue marraine de l'association Endo France, ou encore la chanteuse Imany s'étaient engagées sur le sujet.

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