Greffes d'organes : nous sommes tous des donneurs présumés

La nouvelle campagne lancée aujourd'hui par l'Agence de la biomédecine le rappelle : à chacun de dire s'il refuse de donner ses organes en cas de décès.

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En 2015, plus de quinze greffes d'organes ont été réalisées chaque jour.
En 2015, plus de quinze greffes d'organes ont été réalisées chaque jour. © DURAND FLORENCE/SIPA

Temps de lecture : 3 min

« Don d'organes. Tous concernés. » Que ce soit parce que l'on est soi-même victime d'un accident mortel (pour que notre volonté soit respectée) ou parce que l'on doit se prononcer immédiatement après avoir appris que le pire était arrivé à un membre très proche de notre famille, le sujet doit être abordé. En parler ne fait pas mourir, mais évite bien des tracas. Et, surtout, cela peut sauver plusieurs vies. C'est pourquoi l'Agence de la biomédecine (ABM) organise aujourd'hui la 16e Journée nationale de réflexion sur le don d'organes et la greffe.

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Tous donneurs présumés

L'agence rappelle que, depuis 1976, la loi Cavaillet fait de chaque personne un donneur d'organes présumé. Sauf si elle a fait connaître son refus de son vivant, soit en s'inscrivant sur le registre national des refus géré par l'ABM, soit en informant ses proches. La loi n° 2016-41 du 26 janvier 2016 de modernisation de notre système de santé (qui sera appliquée au plus tard le 1er janvier 2017), « réaffirme le principe du consentement présumé tout en maintenant l'accompagnement et le dialogue avec les proches ». Le registre national des refus tenu par l'Agence de la biomédecine reste le principal moyen d'exprimer sa volonté de ne pas être prélevé. Mais ce n'est pas le seul. « Les autres modalités de refus seront précisées par un décret pris en Conseil d'État », après la concertation menée au cours du 1er semestre 2016.

En 2015, plus de quinze greffes d'organes ont été réalisées chaque jour, avec un total de 5 746 transplantations sur l'année. Notre pays comptait alors 5 7171 personnes porteuses d'un greffon fonctionnel. Mais avec 21 464 malades en attente d'une greffe, les besoins restent importants. L'ABM tente donc une nouvelle fois de sensibiliser la population à ce problème. Le slogan choisi cette année est – sans doute volontairement – répétitif : « Vous êtes donneur. Sauf si vous dites que vous ne voulez pas être donneur. » De plus, un nouveau site internet a été mis en ligne pour que chacun trouve des réponses à ses questions. En espérant que cela permette de simplifier le travail des équipes médicales…

Une appli pour les greffes

L'association Maryse profite également de cette journée pour communiquer sur son application destinée à faciliter le parcours de soins d'un futur greffé du cœur, par une mise en contact directe du cardiologue et du centre de transplantation. Le constat de départ est que le malade en attente d'un organe et son médecin ne sont pas nécessairement proches des centres de transplantation régionaux dont ils dépendent. Or, le succès d'une greffe réside dans la bonne coordination entre toutes les parties prenantes et la rapidité de réaction. D'où l'initiative créée à la demande du Pr Frédéric Collart, chef du service de chirurgie cardiaque de l'hôpital de la Timone, à Marseille : « Nous avons répertorié et cartographié les cardiologues de la région administrative qui dépendent de notre unité de chirurgie cardiothoracique. L'appli mobile va être maintenant un outil indispensable de liaison entre nous afin de placer le patient dans les meilleures conditions pour sa greffe. » Cette application a vocation à être dupliquée pour tout centre de transplantation qui le désire.

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Commentaire (1)

  • jean de molières

    Naturellement, chacun fait en conscience comme il veut, mais c'est tellement beau de sauver des vies ; quand on est morts. Alors, qu'attendons nous pour le faire.