Une opération en direct sur YouTube : « C’est un peu plus de stress »

Une opération en direct sur YouTube : « C’est un peu plus de stress »

Le docteur Marc Silvestri a opéré un patient en direct sur YouTube, tout en répondant aux questions de confrères indiens réunis à Calcutta.

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Avant d’accepter, le patient a interrogé son docteur : « Il n’y a pas plus de risques ? » Le cardiologue Marc Silvestri lui a répondu par la négative : « Cela durera peut-être dix minutes de plus », c’est tout.

L’opération, qui a eu lieu le 25 juin dernier au centre de cardiologie interventionnelle Axium-Rambot d’Aix-en-Provence, a été retransmise en direct sur YouTube, rapporte Le Dauphiné Libéré. Depuis, le patient est sorti de la clinique.

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Chose peu banale, il pourra s’il le souhaite regarder son angioplastie coronaire sur Internet. Dans la vidéo publiée sur YouTube, on aperçoit sa silhouette sur la table d’opération.

France-Calcutta

A ses côtés, le docteur Marc Silvestri commente ses gestes en anglais et répond aux questions de confrères réunis à Calcutta, en Inde, pour un congrès de cardiologie.

L’opération filmée à Aix-en-Provence le 25 juin 2016

« L’idée, c’est de montrer notre savoir-faire français et régional à des confrères indiens », explique Marc Silvestri, qui a déjà réalisé une opération en direct il y a quelques années, mais dont la vidéo n’est pas en ligne. 

Publier cette fois-ci la vidéo sur YouTube permet de garder une trace de la démonstration, qui pourrait par exemple intéresser de jeunes cardiologues.

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« C’est un peu plus de stress »

L’angioplastie coronaire est une opération cardiaque. Elle se pratique depuis une trentaine d’années, précise Marc Silvestri, mais les techniques ont évolué.

Le cardiologue a fait partie des premières équipes à soutenir que pour certains patients, le rétrécissement du tronc commun de la coronaire gauche pouvait être traité par l’implantation de stents, sorte de mini-ressorts permettant d’éviter que l’artère se bouche.

La retransmission d’une telle opération demande forcément davantage de concentration. « C’est un peu plus de stress et un peu plus d’attention », commente Marc Silvestri.

« La difficulté étant d’être à la fois didactique, de parler en anglais, tout en restant concentré sur le patient. »

Une série d’opérations en live

La télétransmission d’opérations existe déjà depuis plusieurs années. Courant mars, le festival international du film de santé de Liège (Belgique), ImagéSanté, proposait ainsi toute une série d’opérations en live comme une cholécystectomie laparoscopique ou une césarienne.

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Les vidéos étaient retransmises dans des amphis de médecine et via la WebTV du festival.

Pendant les opérations, les internautes pouvaient interagir avec les chirurgiens et leur poser des questions dans un tchat.

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