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Cinq bonnes pratiques "made in USA" pour faire du numérique "made in France"
La culture d'entreprise dans la Silicon Valley a contribué à créer le lieu d'innovation mythique que l'on connaît aujourd'hui et que visitera François Hollande à l'occasion de son voyage en Californie ce 12 février. Mais quels sont les secrets des start-up nées à San Francisco ? Voici 5 habitudes locales à suivre pour réussir dans l'industrie numérique.
Le 12 février, François Hollande se rendra dans la Mecque de l'informatique, la fameuse Silicon Valley, une première pour un chef d'Etat français depuis le voyage en Californie de François Mitterrand en 1983. A cette occasion, L'Usine Digitale a scruté les réussites des start-up installée à San Francisco et en a tiré cinq habitudes que les Français devraient adopter pour réussir à faire émerger une Silicon Valley Made in France
1/ Se contenter des moyens du bord
Le "bootstrapping", qui correspond à l'autofinancement, est adopté par de nombreuses start-up qui, plutôt que de lever des fonds auprès d'investisseurs, utilisent leurs propres ressources pour financer leur développement. Au delà du terme technico-financier, le concept de "bootstrap" englobe plus généralement la débrouillardise.
Plutôt que d'abandonner une idée car elle paraît techniqument impossible à réaliser ou trop chère à mettre en place, il s'agit de faire au mieux avec les moyens du bord et de ne compter que sur soi-même. C'est de cet esprit entrepreneurial cher aux Américains - malgré les échecs, bien plus nombreux que les réussites - que jaillit l'innovation.
2/ "Think big"
"Think big" est certainement l'une des expressions les plus courantes dans la Silicon Valley. Tous les investisseurs insistent : ils ne financeront pas une idée qui ne vise qu'un petit marché, qui n'a pas un fort potentiel de développement et d'expansion. Les entrepreneurs du numérique sont encouragés à se mesurer d'emblée à Google ou Facebook, et à viser le plus haut possible. Pour lancer un produit, penser global dès le départ est nécessaire. De nombreuses start-up françaises du numérique ont d'ailleurs choisi de se donner une image globale en adoptant une page d'accueil en anglais proposant un choix d'autres langues (Leetchi, Blablacar, La Fourchette,...).
3/ Assouplir l'organisation
La culture "start-up" de la Silicon Valley interpelle aussi par ses horaires "décousus". Son rythme de travail flexible casse les codes classiques de l'entreprise. Les géants du web ne dérogent pas, leurs employés sont encouragés à organiser eux même leurs plages de travail.
Cette flexibilité repose avant tout sur l'idée bien ancrée à San Francisco que la productivité ne se mesure pas en heures travaillées, mais en résultats. Les Américains sont d'ailleurs réputés pour avoir un rythme de travail souple. Ils n'hésitent pas à regarder leurs emails en dehors des heures traditionnelles de bureau par exemple.
4/ Brainstormer au baby-foot
Les lieux de travail ont aussi été entièrement repensés. Les grandes entreprises du web comme les start-up favorisent des espaces mêlant le jeu et la détente. Collaboratifs, ils sont censés encourager davantage la créativité et le travail en équipe que les open spaces.
En visitant des entreprises installées à San Francisco, il n'est pas rare de voir des employés affalés sur un canapé, en train d'écrire des lignes de code. Par ailleurs, la culture d'entreprise mise avant tout sur le capital humain - chèrement acquis, tant la guerre des talents fait rage dans la Silicon Valley - et valorise la poursuite de projets personnels. Google par exemple est célèbre pour avoir instauré sa politique des "20%" de temps de travail des employés, dédiés à la réalisation dde "projets personnels".
5/ Foncer quelque soit le risque
"Get s*** done !" est une expression typiquement américaine, que tous les entrepreneurs du web ont à la bouche dans la Silicon Valley pour que les choses soient faites, qu'elles avancent. C'est la culture du résultat quantifiable, du pragmatisme, du tangible, de l'action plutôt que de la théorie. Facebook est notamment connu pour sa devise "move fast and break things", littéralement, "fonce et fais des dégâts", qui est censé permettre à l'entreprise de garder sa réactivité et l'esprit qui l'animait à ses début.
Les employés sont encouragés à prendre des risques et à essayer des choses, les prises d'initiatives sont valorisées même si elles conduisent à l'échec. "Si tu ne fais jamais de dégâts, tu ne vas probablement pas assez vite", résume Mark Zuckerberg.
Nora Poggi, à San Francisco
Cinq bonnes pratiques "made in USA" pour faire du numérique "made in France"
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