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Design

Tour d’horizon des boîtiers argentiques les plus fous

Appareils espions, fusils photographiques, précurseurs du GIF et autres inventions avant les rééditions Lomography.
The Nimslo 3D, via Wikimedia Commons

Il paraît qu’hier, c’était la Journée nationale de l’appareil photo aux États-Unis. On s’en fout un peu, me direz-vous — toujours est-il qu’on a choisi ce prétexte foireux pour revenir sur ces petites merveilles qui ont marqué l’histoire de la photographie. On se souvient de certaines pour leur design, d’autres pour leur praticité, leur efficacité ou leur originalité.

Prenez par exemple le Nimslo 3D, sans doute l’un des plus curieux appareils photo qui soit. Produit dans les années 80, il était équipé de quatre objectifs 30mm qui prenaient des photos simultanément, donnant un effet 3D. Le spot publicitaire de l’époque était d’ailleurs assez magnifique, avec un visage de petite fille rendu en 3D de manière assez flippante (voir vidéo ci-dessous). Racheté puis ressorti sous le nom Nishika 3D N8000, l’appareil a ensuite eu droit à un superbe tuto par le maître de l’épouvante Vincent Price.

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Si l’on devait décerner un prix de l’appareil le plus absurde, la palme reviendrait sans doute au Rokuoh-Sha Type 89 35 mm de K. K. Konishoruko, datant de la Seconde Guerre mondiale. Utilisé à la base comme outil d’entraînement pour les tireurs et les pilotes, le Rokuoh-Sha se charge avec des pellicules de cinéma 35 mm pour des photos 18x24 mm. À l’image d’une arme sur un avion, l’appareil est équipé d’un petit moteur armé manuellement prenant 10 photos par seconde.

Rokuoh-Sha Type 89 35mm Machinegun Camera. Photo via Cottone Auctions

Au rang des appareils cultes, impossible de ne pas mentionner l’iconique Minox Riga, aussi surnommé « appareil photo espion », qu’on voit dans bon nombre de films d’espionnage du temps de la Guerre froide. Ces objets avaient à peu près la taille d’un dictaphone moderne, ce qui, à l’époque, passait pour discret. Ces petits bijoux se vendent aujourd’hui plusieurs centaines d’euros sur Internet.

Minox Riga. Photo via Wikimedia Commons

Le Lomo LC-A est à l’origine de l’engouement pour tous les appareils de type Diana et Holga. Prisés pour le rendu très riche, saturé et contrasté de ses images, cet appareil était à l’origine fabriqué en URSS. Dans les années 90, Lomography — une bande de Viennois amateurs de Lomo — en ont acheté les droits et l’ont ressorti jusqu’en 2005, où ils l’ont remplacé par le Lomo LC-A+, agrémenté de nouvelles possibilités.

Lomo LC-A. Photo via Wikimedia Commons

Lomography, Impossible Project et un paquet de revendeurs sur Ebay et sites consacrés à la photo… Pas de doute, la photo argentique est toujours bien vivante.