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L’espérance de vie d’un oiseau baisse après 2 semaines en ville

Un pigeon au-dessus de New York
Un pigeon au-dessus de New York © Gleb Garanich / Reuters
La Rédaction , Mis à jour le

Les mésanges charbonnières vivant en ville ont plus de chance de mourir jeune que celles des campagnes. La cause ? Le stress induit par les milieux urbains. Ce triste constat, établi par des chercheurs suédois de l’Université de Lund, pourrait s’étendre à d’autres espèces. Et même… à l’Homme !

On le sait depuis longtemps, être élevé en plein air est meilleur pour la santé qu’au milieu du béton. Mais on ne mesurait peut-être pas à quel point. Des chercheurs suédois, dirigés par le biologiste Pablo Salmon, se sont aperçus, en étudiant les mésanges charbonnières, que le stress et la pollution dans les villes, réduisaient leur longévité. Et cela, dès les premières semaines de la vie ! Pour arriver à ce résultat, ils ont créé deux groupes d’oiseaux âgés de deux jours : la première moitié venait de la campagne et la deuxième, de Malmö, une ville située à l’extrême sud de la Suède. Ils les ont ensuite échangés.

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Après seulement 13 jours, les chercheurs leur ont prélevé du sang pour comparer la longueur de leurs télomères, une région hautement répétitive d’ADN située à l’extrémité d’un chromosome. Pourquoi ? Car cette séquence permet d’estimer l’espérance de vie d’un individu par rapport à un autre. Et les résultats de leurs analyses sont frappants. Les télomères des poussins élevés en ville sont 11% plus courts que ceux des poussins élevés en campagne. Ce qui n’est vraiment pas une bonne nouvelle…

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"Le stress accélère le vieillissement des cellules"

La dégradation et le raccourcissement de ces bruns d’ADN, accélère, en effet, le vieillissement, et joue un rôle dans les problèmes liés à l’âge tels que le dysfonctionnement hépatique et les maladies cardiovasculaires. « Des études antérieures ont montré que la génétique a un effet sur la longueur des télomères chez les oiseaux. Mais dans notre étude, nous montrons que le fait de grandir dans un environnement stressant a encore plus d’impact. » explique Pablo Salmon dans un article de Science Daily. « Bien qu’il y ait des avantages à vivre dans les villes, telles que l’accès à la nourriture, ils sont compensés par les inconvénients, comme le stress, car il accélère le vieillissement des cellules. » Pour le moment, l’ampleur de ce phénomène n’est pas encore connu, mais il pourrait très bien toucher d’autres espèces : « L’impact que l’urbanisation a sur la faune sauvage doit être étudiée avec beaucoup plus d’attention. Sinon, nous ne serons pas en mesure de comprendre les menaces auxquelles sont exposés les oiseaux en milieu urbain et on ne sera pas capable d’améliorer la situation. De plus, nos résultats soulèvent la même question en ce qui concerne les autres animaux touchés et même les humains. » Ce qui n’est franchement pas rassurant…

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