Les coûts liés aux catastrophes naturelles vont doubler et atteindre 2 milliards d’euros d’ici à 2050
En moyenne, le remboursement des sinistres déclarés comme catastrophes naturelles s’établit à 965 millions d’euros. La Caisse centrale de réassurance a réalisé une étude prospective pour connaître l’impact du changement climatique sur ce chiffre. Le résultat est alarmant puisqu’en 2050, les catastrophes naturelles coûteront près de 2 milliards d’euros, soit deux fois plus qu’actuellement.
La COP21, qui s’est tenue à Paris en décembre 2015, s’était soldée par une résolution forte : limiter à moins de 2°C le réchauffement climatique d’ici à 2100. Mais avant d’arriver à cette échéance, la hausse des températures va avoir des conséquences bien réelles sur notre climat.
C’est d’ailleurs ce que prouve l’étude prospective de la Caisse centrale de réassurance (CCR). Cette société détenue par l’état est l’assureur des assureurs. Elle leur permet de pouvoir dédommager les sinistrés en cas d’événements exceptionnels tels que les catastrophes naturelles, industrielles, ou encore lors d’attentats.
Des scénarios basés sur les données du GIEC et Météo-France
Pour cette étude, la CCR a recueilli différents scénarios du GIEC, le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat, et les a modélisé en partenariat avec Météo-France. Le résultat donne un aperçu plausible des différents phénomènes météorologiques d’ici à 2050.
Cette étude pointe ainsi une augmentation notable de la sinistralité liée aux événements climatiques qui devrait se chiffrer à près de 2 milliards d’euros par an. Un chiffre deux fois supérieur au coût moyen des catastrophes naturelles, de 965 millions d’euros actuellement.
Le CCR a identifié deux facteurs à cette hausse. Premièrement, l’évolution de la valeur des biens assurés due à l’inflation et leur situation géographique (pour environ 80%). Ces biens étant souvent situés dans les zones à risques. Deuxièmement, le changement climatique augmentera la facture de 20%. Il aura un impact direct sur l’augmentation des catastrophes naturelles.
Un régime CAT NAT efficace
Selon le GIEC, les incidents maritimes augmenteront fortement. Les inondations s’intensifieront de 20% du fait d’événements cévenols récurrent. Mais ce sont les submersions marines qui vont le plus croître. Avec une montée du niveau de la mer de 20 cm, la CCR s’attend à une extension des zones submergées, ce qui induira une hausse des dommages de 60%. La sécheresse doit également s’aggraver, notamment dans le Sud de la France.
Grâce à cette étude, la CCR a pu vérifier l’efficacité du régime CAT NAT (catastrophes naturelles). Ce système, propre à la France. Alors qu’une réforme du régime était envisagée en 2012, cette étude prospective a montré que son équilibre budgétaire ne sera pas remis en cause malgré la hausse des coûts attendue. Car si l’inflation influera sur la valeur des biens assurés, elle indexera également les primes versées (actuellement d’environ 20 euros par personne et par année) au régime CAT NAT.
Les coûts liés aux catastrophes naturelles vont doubler et atteindre 2 milliards d’euros d’ici à 2050
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