Que vont devenir les quelque 2 millions de ressortissants européens vivant au Royaume-Uni maintenant que les électeurs ont voté, à 52 %, une sortie de l’Union européenne ? Le sujet a fait l’objet d’un vif débat, lundi 4 juillet, au Parlement britannique, la majorité des députés demandant que leur statut soit “garanti”, écrit le Financial Times.
Pourtant Theresa May, ministre de l’Intérieur du gouvernement sortant et considérée comme favorite pour reprendre le poste David Cameron, a refusé de s’engager sur ce sujet. La candidate a, au contraire, martelé que leur statut sera “négocié” dans le cadre des discussions bilatérales avec les pays de l’UE qu’elle compte mener, notamment pour pouvoir également garantir les droits de ressortissants britanniques résidant dans ces pays. “Theresa May s’est refusée à rassurer à long terme les expats européens”, note le Financial Times, qui rapporte plusieurs témoignages d’Européens travaillant à Londres, notamment dans le secteur bancaire et financier, qui se voient aujourd’hui devenus une “monnaie d’échange” dans ces négociations à venir.
Fondé en 1888 sous le nom de London Financial Guide, un journal de quatre pages destiné “aux investisseurs honnêtes et aux courtiers respectables”, le Financial Times est aujourd’hui le quotidien financier et économique de référence en Europe. Il n’y a pas une institution financière ou banque digne de ce nom qui ne reçoive un exemplaire de ce journal britannique immédiatement reconnaissable à son papier rose saumon.
Racheté par le groupe japonais Nikkei en 2015, le “journal de la City” voit son nombre d’abonnés à l’édition papier s’éroder peu à peu, mais a dépassé 1 million d’abonnés numériques en 2022. Plus de la moitié de l’ensemble de ses abonnés résident hors du Royaume-Uni.
Plus de 600 journalistes répartis dans plus de 40 pays collaborent au titre.