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C’est peut-être la fin de Snapchat, les vieux arrivent

Des chiffres montrent que l’application de messagerie éphémère n’est plus l’apanage des cours de récréation, des lycées ou des facs.

Publié le 05 juillet 2016 à 20h11, modifié le 06 juillet 2016 à 18h46 Temps de Lecture 2 min.

Snapchat, l’appli qui permet d’envoyer des photos et de vidéos éphémères et de se déguiser en chaton, pourrait bientôt ne plus être la cour de récréation, de lycée ou de fac qu’elle a été ces dernières années.

En se basant sur les chiffres du cabinet ComScore, le Wall Street journal est arrivé à la conclusion que « les ieuvs » arrivent sur le terrain de jeu des « millenials ». C’est le terme américain pour notre « génération Y », ce concept qui désigne ceux qui sont nés grosso modo entre 1980-1981 et 2000-2004. Dans ce scenario, si vous frôlez les 40 ans, vous êtes vieux.

« Que ce soit des parents qui espionnent leurs enfants, ou des professionnels qui testent un nouveau réseau social, les “ieuvs” arrivent en force. Un segment démographique vieillissant est inévitable pour beaucoup d’applications qui cartonnent chez les ados. La capacité de Snapchat à garder sa base d’utilisateurs adolescente fanatique, qui est très appréciée
des annonceurs, tout en élargissant son attrait au-delà de la jeunesse, aura des conséquences sur l’application. »

Snapchat est à la fois un des réseaux les plus jeunes et un de ceux qui le plus de potentiel financier. Crée il y a cinq ans, il compte 150 millions d’utilisateurs actifs (dont 54 millions aux Etats-Unis) qui s’échangent plus de 10 milliards de snaps par jour. L’entreprise, qui n’a toujours pas de modèle économique, est évaluée à 16 milliards de dollars.

Faut-il choisir entre le « cool » et la croissance ?

Si l’écrasante majorité des utilisateurs américains restent des « jeunes » de 18 à 24 ans (69 % des personnes de cette classe d’âge ayant un smartphone sont sur Snapchat), les presque-et-tout-juste-trentenaires progressent (38 % des personnes entre 25 et 34 ans ayant un smartphone sont dessus) et les ieuvs aussi (14 % des personnes de plus de 35 ans ayant un smartphone balancent des snaps). Les deux derniers chiffres peuvent paraître bas, mais il étaient de 5 % et de 2 % il y a trois ans.

Snapchat va-t-il emprunter le chemin de Facebook, qui, pour se développer a choisi de sacrifier le côté cool et inclusif de ses débuts et parier sur l’augmentation pure et simple des utilisateurs ? Le Wall Street journal n’est pas confiant :

« Il n’est pas certain que Snapchat puisse attirer assez d’adultes pour se transformer en véritable service numérique comme Google pour la recherche, Amazon pour les achats ou
Facebook pour les amis. »

Mais est-ce que Snapchat en a seulement envie ? Une porte-parole assure au WSJ qu’il n’y a aucune inquiétude à avoir : « Notre communauté apprécie d’avoir leurs parents sur Snapchat car c’est un moyen rapide et marrant de communiquer. »

L’équilibre est difficile à trouver, car le risque est de faire fuir ses jeunes utilisateurs, la clientèle originale qui n’avait pas vraiment envie de voir toutes les photos de vacances de sa tante sur Facebook, et qui n’a pas non plus envie de recevoir des snaps de ladite tante en train de vomir des arcs-en-ciel. Ni de devoir lui expliquer comment faire une story.

La tendance est américaine, et on peut arguer que le côté éphémère de Snapchat lui donne un avantage sur Facebook, mais chercher « mes parents + snapchat » suffit à voir que ça a déjà commencé en France.

Et comme on l’a vu, encore et encore, il y aura toujours une nouvelle appli vers laquelle fuir quand les ieuvs auront découvert la dernière à la mode.

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