Lundi 4 juillet, au cœur de la capitale zimbabwéenne, la police réprimait une manifestation de chauffeurs des transports publics. Il y a un mois, c’est contre le président Robert Mugabe que les habitants défilaient. Selon le New Zimbabwe, le peuple s’éveille.

Les Zimbabwéens n’ont jamais réagi de cette manière aux dérapages du gouvernement. Nous sommes connus pour être un peuple doux, un peuple influençable, un peuple qui se prend parfois un coup de pied dans les dents par son gouvernement sans réagir. Un peuple avec un seuil de tolérance à la douleur élevé.”

Element inconnu

Ce qui change aujourd’hui, c’est l’engagement sur les réseaux sociaux. “La révolution sera hashtaguée”, titre la revue African Arguments.

Avec de plus en plus de gens qui s’organisent et expriment leur mécontentement sur les réseaux sociaux, le gouvernement est dépassé. Et ce même si certains commentateurs s’interrogent sur la capacité du mouvement à entraîner de réelles évolutions sur le plan politique.”


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Au pouvoir depuis 1980, le président Mugabe a longtemps pu prévenir tout bouleversement en veillant à museler la critique. Mais, pour le New Zimbabwe, il ne pourrait plus user des mêmes outils pour rester au pouvoir. “Nous avons été conditionnés par la peur de Mugabe et sa police d’Etat (Central Intelligence Organisation)”, précise African Arguments. Mais “il est toujours possible de pousser une personne loyale à bout, à tel point qu’elle devient déloyale et se retourne contre vous”.

Le New Zimbabwe est convaincu que le peuple est désormais capable de faire pression sur ses dirigeants :

Face à l’absence de changement de paradigme de la part du gouvernement, une révolution se prépare. Une révolution qui va conduire les dirigeants politiques à être tenus responsables devant le peuple. Des dirigeants pouvant être nommés et démis de leurs fonctions par le peuple s’ils venaient à manquer à leur devoir.”