Fusillade à Dallas«Le suspect en voulait aux policiers blancs»
Un tireur ayant participé à l'attaque conclue par la mort de cinq policiers à Dallas voulait tuer des Blancs, a annoncé vendredi le chef de la police locale David Brown.
L'homme soupçonné d'avoir tiré sur des policiers à Dallas, où cinq agents ont péri et sept autres ont été blessés, a été identifié vendredi par plusieurs médias américains comme étant Micah Johnson. Le jeune homme âgé de 25 ans vivait à Mesquite, en banlieue de Dallas, selon CBS News et NBC News. Il a été tué à l'aube par les forces d'élite après s'être retranché dans un bâtiment de la ville.
«Le suspect a dit qu'il en voulait aux Blancs, qu'il voulait tuer des Blancs, en particulier des policiers blancs», a déclaré David Brown. Ce tireur, retranché dans un bâtiment de la ville, a été tué par les forces d'élite grâce à un robot télécommandé porteur d'une bombe, a indiqué le chef policier. Il a précisé que ce suspect n'était affilié à aucun groupuscule.
«Il n'y a pas de mots pour décrire l'atrocité qui a touché notre ville. Tout ce que je sais, c'est qu'il faut qu'elle cesse, cette fracture entre notre police et nos citoyens», a-t-il déclaré.
Micah Johnson était réserviste de l'armée de terre américaine, avec un déploiement notamment en Afghanistan, a affirmé le Pentagone vendredi. Micah Johnson avait été déployé en Afghanistan de novembre 2013 à juillet 2014, selon les informations communiquées par un porte-parole de l'US Army, Cynthia Smith. Il était soldat, spécialiste de maçonnerie et menuiserie.
Cinq policiers tués
Le tireur a affirmé lors des négociations avec la police avant sa mort qu'il n'était affilié à aucun groupuscule. En dépit de cet aveu, des personnes ont été placées en garde à vue. Ces dernières ne «se sont pas montrées très coopératives», avait expliqué plus tôt le maire de la ville Mike Rawlings. Selon un dernier bilan communiqué par Mike Rawlings, cinq policiers ont été tués et neuf personnes blessées, dont sept policiers.
Le contenu qui place des cookies supplémentaires est affiché ici.
À ce stade, vous trouverez des contenus externes supplémentaires. Si vous acceptez que des cookies soient placés par des fournisseurs externes et que des données personnelles soient ainsi transmises à ces derniers, vous devez autoriser tous les cookies et afficher directement le contenu externe.
Police contre Afro-Américains: semaine sanglante
Deux Noirs abattus par la police, en Louisiane mardi et dans le Minnesota mercredi, une vague de manifestations à travers le pays, et pendant l'une d'elles à Dallas, au moins un tireur tue cinq policiers: le film des drames qui secouent les Etats-Unis depuis mardi.
A 00H35 (04H35 GMT) dans la nuit de lundi à mardi, Alton Sterling un vendeur ambulant noir est tué par balle par un policier qui tentait de le maîtriser, à Baton Rouge (Louisiane, sud).
Une vidéo amateur révèle l'affaire au grand public. Sur les images, qui ne montrent pas toute la séquence des faits, ce vendeur de CD à la sauvette semble refuser d'obtempérer aux agents. Il est plaqué au sol par deux policiers. «Il est armé!», entend-on crier. Les deux policiers dégainent alors leur arme et plusieurs détonations retentissent. L'homme semble avoir été abattu à bout portant.
Sur une seconde vidéo, ce père de cinq enfants est vu saignant abondamment du thorax.
Dès le lendemain, les autorités lancent une enquête fédérale sur cette mort.
Abattu à bout portant
Mercredi, Philando Castile, un homme noir de 32 ans, est abattu dans sa voiture par la police sous les yeux de sa compagne et de la fillette de cette dernière à Falcon Heights, près de Saint Paul (Minnesota, nord), lors d'un contrôle pour un phare cassé.
Ses derniers instants sont filmés par sa petite amie qui a posté la vidéo sur Facebook Live, vue près de 4 millions de fois en quelques heures. Sur les images, on voit gémir l'employé de cantine scolaire atteint par balle, sur le siège conducteur du véhicule, tandis qu'un policier le tient en joue. Elle explique sur la vidéo que le policier a tiré à plusieurs reprises sur son ami alors qu'il cherchait ses papiers d'identité.
Protestations et veillées
Jeudi, plusieurs manifestations de protestations et veillées sont organisées à travers le pays. De New York à Los Angeles en passant par Washington et Chicago, de nombreuses personnes se rassemblent. A Manhattan, plusieurs milliers de personnes se dirigent vers Times Square en scandant «Assez» et «Black Lives Matter», («Les vies des Noirs comptent»).
Des centaines de manifestants se rassemblent à Saint Paul, devant la résidence du gouverneur de l'Etat du Minnesota, exigeant que «justice soit faite».
A son arrivée à Varsovie où il doit participer à un sommet de l'Otan, le président Barack Obama dénonce un «grave problème» rongeant l'Amérique, soulignant que son pays a vécu «trop de fois des tragédies» comme celles-ci et appelant la police à entreprendre des réformes.
Policiers directement visés
Alors que la manifestation antiraciste de Dallas (Texas, sud) touche à sa fin, des coups de feu éclatent jeudi vers 21H00 (vendredi 02H00 GMT). Au moins un tireur isolé sème la panique, visant clairement les policiers: cinq agents sont tués, sept autres blessés ainsi que deux civils.
Les autorités de l'aviation civile américaine restreignent les vols au-dessus de Dallas, n'autorisant que les vols de secours.
Vendredi à l'aube, un sniper, réfugié dans un bâtiment, est tué par la police. Il avait affirmé aux policiers avoir posé des «bombes partout» dans la ville.
Trois personnes ont été placées en garde à vue. Barack Obama dénonce «des attaques haineuses, calculées et méprisables».
ats
Cet article a été automatiquement importé de notre ancien système de gestion de contenu vers notre nouveau site web. Il est possible qu'il comporte quelques erreurs de mise en page. Veuillez nous signaler toute erreur à community-feedback@tamedia.ch. Nous vous remercions de votre compréhension et votre collaboration.