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Un rassemblement nationaliste interdit dans les Hautes-Alpes

Alexandre Gabriac et Yvan Benedetti ont relancé Jeune nation (photo d'illustration)

Alexandre Gabriac et Yvan Benedetti ont relancé Jeune nation (photo d'illustration) - LIONEL BONAVENTURE / AFP

Prévu du 11 au 17 juillet dans un village des Hautes-Alpes, le rassemblement du groupe "Jeune nation", une émanation de L'oeuvre française et des Jeunesses nationalistes, a été interdit.

La VIIIe édition du camp nationaliste "Jeune nation" n’aura pas lieu dans les Hautes-Alpes. Le préfet de la région a pris un arrêté interdisant la réunion du groupuscule d’extrême droite radicale qui devait se tenir à Salérans du 11 au 17 juillet prochain. En 2014 et 2015, le rassemblement avait déjà eu lieu dans ce village d’une centaine d’habitants, 200 jeunes y avaient participé selon Le Dauphiné Libéré.

"Nuisances idéologiques"

"Cette décision est prise au regard du passé et de l’historique du groupe", commente Florent Armand, conseiller départemental DVG dans les Hautes-Alpes. Contacté, il explique qu’il "y a eu une pétition de l’association locale de la mémoire et de la résistance, soutenue par des élus de tous bords". L’élu évoque des "nuisances idéologiques" dans "un secteur chargé d’histoire, très rural".

"Un camp scout"

"Jeune nation" compte de son côté déposer un recours contre la décision préfectorale. Yvan Benedetti, officiellement directeur de la publication du site et ex-dirigeant de L'oeuvre française juge la décision "arbitraire". Il assure à BFMTV.com que ce rassemblement inspiré "des camps scout" qui réunit "des gens qui partagent un idéal de la nation et de la France", ne crée aucun "troubles à l’ordre public". 

L’actuel groupuscule "Jeune nation" a pour vitrine un site internet promettant une "information sans concession". Ultra nationaliste et pétainiste, il est une réactivation d’un mouvement fondé en 1949. Sur leur site on peut notamment lire que les migrants sont comparés à des "envahisseurs".

"Jeune nation" a en effet été relancé en 2013 par Yvan Benedetti et Alexandre Gabriac après la dissolution de leurs deux groupuscules L’œuvre française et des Jeunesses nationalistes. Alexandre Gabriac a été condamné en juin dernier, à deux mois de prison ferme pour avoir organisé une manifestation interdite à Paris. 

Manuel Valls avait à l'époque dénoncé leur "idéologie ouvertement xénophobe et violente". 

Mélanie Longuet