Le Zapping se syndique pour échapper à Bolloré.

Les salariés du Zapping s'étaient syndiqués pour échapper à Bolloré (photo d'illustration).

CANAL+

Le Zapping a disparu la semaine dernière, mais Vincent Bolloré n'a pas fini le ménage à Canal+. Selon Le Monde, qui confirme une information du site Les Jours, Patrick Menais, fondateur et rédacteur en chef de l'émission, en poste depuis 27 ans, a reçu vendredi une convocation à un entretien préalable au licenciement, pour "faute lourde".

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Le Monde explique que Patrick Menais, dont le départ n'était pas acté. "La société Canal+ a découvert que l'un de ses collaborateurs -Patrick Menais- avait déposé en son nom les marques Le zapping et L'année du zapping qu'elle utilise depuis de nombreuses années", indique un communiqué de la chaîne.

Estimant que "Patrick Menais a voulu s'approprier des marques qui font partie du patrimoine de Canal+", la chaîne "pour défendre ses intérêts" a engagé "une procédure à son encontre". "Il s'agit d'une procédure de licenciement pour faute", a précisé à l'AFP une porte-parole du groupe.

Des salariés syndiqués

Lundi 27 juin, lors d'une conférence de presse organisée par Vincent Bolloré au siège de Vivendi, Canal+ annoncé la disparition du programme. Gérald-Brice Viret, directeur général des antennes du groupe, a affirmé que cela n'avait plus de sens "de faire la promotion des chaînes gratuites sur une chaîne cryptée".

Depuis octobre, Le Zapping était sur la sellette après avoir diffusé de larges extraits d'un documentaire sur le Crédit Mutuel diffusé sur France 3 après que Canal+ l'ait déprogrammé. Cinq membres de l'équipe, dont Patrick Menais, s'étaient alors syndiqués à la CGT. Le Monde rappelle que son statut de salarié protégé suppose une enquête de l'Inspection du travail dans le cadre de la procédure de licenciement.

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