Votre navigateur est obsolète. Veuillez le mettre à jour avec la dernière version ou passer à un autre navigateur comme ChromeSafariFirefox ou Edge pour éviter les failles de sécurité et garantir les meilleures performances possibles.

Passer au contenu principal

FinancementIsraël se dote d'une loi controversée sur les ONG

Le premier ministre à la Knesset, le 11 juillet 2016.

Le contenu qui place des cookies supplémentaires est affiché ici.

À ce stade, vous trouverez des contenus externes supplémentaires. Si vous acceptez que des cookies soient placés par des fournisseurs externes et que des données personnelles soient ainsi transmises à ces derniers, vous devez autoriser tous les cookies et afficher directement le contenu externe.

Obliger les ONG recevant la plus grande partie de leur financement de gouvernements étrangers à le déclarer officiellement. Tel est le but de la loi controversée que la Knesset (parlement israélien) vient d'adopter.

Ce n'est qu'après un long débat que cette loi a été votée, par 57 voix contre 48. Ses détracteurs estiment qu'elle cible les groupes de gauche qui font campagne pour les droits des Palestiniens.

«La loi entend s'occuper du phénomène des ONG qui représentent des intérêts étrangers d'Etats étrangers, tout en agissant sous le couvert d'organisations locales cherchant à servir les intérêts du public israélien», est-il écrit en préambule.

Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a déclaré que le but de la loi était «d'empêcher une situation absurde où des Etats étrangers se mêlent des affaires intérieures d'Israël en finançant des ONG, sans que le public israélien n'en soit conscient».

«Contrairement aux revendications de la gauche, l'approbation de la loi va augmenter la transparence, contribuer à créer un discours qui reflète l'opinion publique israélienne et renforcer la démocratie», a-t-il écrit sur sa page Facebook après le vote final.

«Bourgeons du fascisme»

Le chef de l'opposition israélienne Isaac Herzog a affirmé que la loi constitue «les bourgeons du fascisme qui fleurit en Israël». Pour le chef de la liste arabe au Parlement israélien, Ayman Odeh, la loi cherche à «intimider et faire disparaître les quelques organisations qui agissent et se battent dans la sphère publique pour l'égalité» de traitement envers les Arabes.

La loi ne se réfère pas spécifiquement aux organisations de gauche, mais pourra être appliquée pour 25 ONG. Les ONG de droite, celles en faveur par exemple de l'occupation israélienne de la Cisjordanie, ont tendance à dépendre de dons privés, auxquels la loi ne s'applique pas. Plusieurs ONG israéliennes de gauche reçoivent de grandes parties de leur financement de l'étranger, y compris de gouvernements européens.

De précédentes versions de la loi avaient inclus l'obligation pour les représentants d'ONG se trouvant sous le coup de cette loi de porter une indication distinctive les identifiant comme tels. Ils devaient également déclarer leurs sources de financement lors de leurs interventions devant une commission de la Knesset, le parlement israélien.

ats