Attentat de Nice : la droite s'en prend à l'impuissance du gouvernement

VIDÉO. Le président (LR) de Paca était sur place jeudi soir quand le camion a foncé sur la foule venue assister au feu d'artifice. Il a témoigné sur France 2.

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Temps de lecture : 4 min

Est-ce l'approche des élections ? Est-ce une saine colère devant le sentiment d'impuissance qui étreint le pays tout entier devant ce troisième attentat meurtrier ? Mais la droite ne retient pas ses coups face au gouvernement après l'attentat à Nice.

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Christian Estrosi était sur la promenade des Anglais jeudi soir pour assister au feu d'artifice du 14 juillet. Il a témoigné sur France 2 de ce qu'il a vu, mais a aussi fait part de ses interrogations. « Oui, j'assistais à ce feu d'artifice. J'étais sur place au moment où celui-ci s'achevait, [...] quand nous avons vu un mouvement de foule terrifiant et où j'ai compris que se nouait un drame. [...] Nous avons vu en revenant sur place, sur le lieu où le camion a pu être intercepté et où son conducteur a été abattu, qu'il y avait au sol des dizaines de victimes, un affolement épouvantable et l'exigence de vérifier tout de suite [...] qu'il n'y avait pas d'autres complices en liberté dans la ville. [...] Il y avait des informations très contradictoires. Je dois dire que la première heure a été assez complexe et compliquée. Il y aura à tirer les conséquences de cela, à savoir comment ce véhicule a pu pénétrer sur la promenade des Anglais, alors que nous sommes en plein état d'urgence et en plan Vigipirate avancé. C'est l'enquête qui le déterminera. »

Il est sobre, contrairement à d'autres élus Les Républicains. Notamment Henri Guaino qui a osé un « il suffit de » ce vendredi matin. « On doit pouvoir stopper un camion qui ne répond pas aux sommations, a-t-il tempêté. On connaît ce mode opératoire, on en a parlé dans toutes les commissions d'enquête. Il suffit de mettre à l'entrée de la promenade des Anglais un militaire avec un lance-roquette et il arrêtera le camion. »

Le député des Yvelines a néanmoins ajouté : « Il faut quand même se garder de penser, et je le dis à mes amis, qu'il existe une recette miracle pour qu'il n'y ait plus aucun attentat, plus aucune victime. » Avant d'ajouter, au sujet de l'état d'urgence, qu'il a « toujours été partisan d'un état d'urgence de plus longue durée ». « L'état d'urgence, oui, mais il faut s'en servir. » Mais Henri Guaino ne s'est pas contenté de polémiquer sur le dispositif de sécurité. Il a jugé que « nous payons le laxisme sur le communautarisme, nous payons d'avoir abandonné la Méditerranée à son sort pendant trop longtemps, toutes les erreurs depuis une quarantaine d'années ».

Alain Juppé a jugé que le gouvernement n'avait pas pris la mesure de la nécessité de réformer le renseignement. « Il faut déployer davantage d'effectifs sur le terrain, avec nos réserves, améliorer la coordination de notre renseignement, que DGSI et DGSE travaillent plus directement, renforcer le renseignement territorial en y incluant la gendarmerie, ce qui n'est pas le cas aujourd'hui. Je rappelle que la commission parlementaire a fait ces propositions. Mettons-les en œuvre, au lieu de faire des déclarations de principes. Il y a de bonnes choses dans ce rapport, il faut les appliquer le plus vite possible. »

François Fillon a lui aussi taclé le gouvernement qui a envisagé de lever l'état d'urgence avant l'attentat. « On est en guerre, c'est une nouvelle forme de guerre mondiale [...] Quand on est en guerre, on protège le territoire national. Hier [mercredi], on voulait arrêter l'état d'urgence, on se demande pourquoi et quels sont les éléments qui auraient pu expliquer l'arrêt de l'état d'urgence. Cette guerre, elle va durer longtemps. Tant que nous mènerons ces combats contre le totalitarisme islamique, on sera en état d'urgence. Je pense même que ça ne suffit pas, il faut utiliser tous les éléments de notre droit pour prévenir au maximum des attentats comme celui qui vient d'être commis. »

Lui aussi candidat à la primaire de la droite, Bruno Le Maire a par contre refusé toute intervention médiatique : « On est dans le deuil et le respect », explique-t-on dans son entourage. Mais l'ancien ministre de l'Agriculture a annulé tous les événements à son agenda. Il devait notamment intervenir cet après-midi à Avignon devant des acteurs de la culture dans le cadre du Festival Off et assister ce soir à la représentation des Damnés.

Ce n'est pas le cas de Marine Le Pen qui a, sans surprise, choisi l'offensive. « À nouveau la France plongée dans l'horreur. Pensées pour les victimes. La lutte contre le fondamentalisme islamiste doit démarrer », jugeant donc nuls les efforts du gouvernement en matière de lutte contre la radicalisation.


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Commentaires (59)

  • Phobos

    Inutile d'accuser la droite de s'en prendre à Hollande. C'est une réalité, le manque de décisions vraies et courageuses pour purger le territoire des éléments indésirables et dangereux pour la sécurité des français, sont le fait de Hollande et de ses potes socialistes.
    Hollande ne veut pas prendre les décisions qui s'imposent car elles sont contraires à son idéologie de membre de l'internationale socialiste.
    Il est de sa responsabilité en état d'urgence de faire expulser manu-militari et sans recours tous les clandestins, estimés officieusement entre 1 à 2 millions.
    Il est de sa responsabilité en état d'urgence de faire voter l'éloignement de tous les fichés "S" et de tous ceux qui représentent une menace pour la sécurité des français.
    Hollande n'a aucune vision de la réalité. Pas plus tard que hier il estimait que le terrorisme était sous contrôle et il annonçait la fin de l'état d'urgence.
    Ce n'est pas droite qui est au pouvoir, ce sont les socialistes, et leur profonde incurie est chèrement payée par les français.

  • morvandiau58

    Je ne pense pas que ce soit le moment de faire vos habituels règlement de compte politicard, la ville de Nice est soi disant couvertes de cameras les aviez vous debranchées hier soir

  • melos95

    Je n'ai certes pas bcp de sympathie pour le gouvernement actuel, mais peut -on jurer qu'un autre aurait fait mieux ? On ne peut prévoir tout les coups tordus.