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ArgentineCondamnée pour avoir avorté - l'ONU sévit

Le Comité des droits de l'homme des Nations unies a appelé vendredi l'Argentine à libérer une femme condamnée à huit ans de prison pour avoir, selon la justice, subi un avortement, pratique illégale dans ce pays.

Dans un communiqué, le Comité évoque «l'affaire Belén», une jeune femme aux faibles revenus de 27 ans, emprisonnée depuis deux ans et condamnée en avril dernier à huit années de prison par un tribunal de Tucumán (nord) pour avoir avorté.

L'avortement est interdit en Argentine. Il est uniquement autorisé lorsque la grossesse est le fruit d'un viol ou qu'elle met en danger la vie de la mère.

Appel à la dépénalisation

«L'Etat (argentin) doit revoir 'l'affaire Belén' à la lumière des standards internationaux en la matière en vue de la libération immédiate de la jeune femme», a déclaré le Comité dans le texte. Et d'appeler Buenos Aires à «envisager la dépénalisation de l'avortement».

La jeune femme avait été admise le 21 mars 2014 dans un hôpital public du nord du pays avec de fortes douleurs abdominales. Selon son avocate Soledad Deza, Belén était en train de faire une fausse couche.

«A en croire son dossier médical, Belén était enceinte d'environ 20-22 semaines à son entrée à l'hôpital au moment de sa fausse couche», a expliqué l'avocate.

«Mais quelques heures plus tard, un foetus de 32 semaines a été retrouvé dans les toilettes, c'est à elle qu'il a été attribué, sans aucun test ADN», a-t-elle poursuivi.

Arrêtée à l'hôpital

D'après Me Deza, «l'équipe de soin a dénoncé Belén à la police qui l'a arrêtée à l'hôpital».

«Je ne savais même pas que j'étais enceinte», a récemment déclaré Belén dans une lettre ouverte.

Selon les estimations de plusieurs ONG, en Argentine, parmi les 500'000 femmes qui avortent, une centaine meurt chaque année.

AFP