Les six pays les plus riches accueillent 9% des réfugiés

Le programme ETSIA, lancé en juillet 2017 avec le Haut-Commissariat des réfugiés (HCR), « est la plus grande opération d’aide menée par l’UE dans le pays » et vise à sortir les réfugiés des camps.

Les six pays les plus développés n’accueillent que 2,1 millions de réfugiés, souligne un rapport de l’ONG d’Oxfam.

Les 6 pays les plus riches de la planète participent très peu à l’accueil des réfugiés dans le monde, dont une grande partie trouve refuge dans les pays en développement limitrophes.

Les États-Unis, la France, l’Allemagne, le Royaume-Uni, la Chine et le Japon pèsent à eux six plus de 50% de l’économie mondiale. Mais selon une analyse publiée le 18 juillet par Oxfam, ces grandes économies participent seulement à l’accueil de 9% des réfugiés à l’échelle mondiale, soit 2,1 millions de personnes.

A l’inverse, le rapport de l’ONG soulignela participation des pays tels que Jordanie, la Turquie, le Pakistan, le Liban, l’Afrique du Sud et le Territoire palestinien occupé, qui pèsent pour moins de 2 % dans l’économie mondiale, mais accueillent  50 % des réfugiés., soit 12 millions de personnes.

>>Lire : «Le Liban et la Jordanie se sont endettés pour accueillir les réfugiés»

« Les déplacements internationaux que nous observons sont sans précédent et constituent un défi complexe, nécessitant une réponse mondiale coordonnée. Les pays les plus riches doivent participer à la solution et faire leur part en accueillant et protégeant un plus grand nombre de réfugiés » a déclaré Winnie Byanyima, directrice générale d’Oxfam International.

L’accueil de l’Allemagne

Parmi les 6 pays développés cités par le rapport d’Oxfam, l’Allemagne est le pays à avoir le plus largement ouvert ses portes. Sur les 2,1 millions de demandeurs d’asile, 736 000 personnes se sont rendues en Allemagne.

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Pour Oxfam, si Berlin a accueilli davantage de réfugiés que les autres pays, « l’écart avec les pays pauvres qui […] reste considérable ».

Aide insuffisante

Au-delà de l’accueil des réfugiés, le rapport d’Oxfam détaille également les contributions financières des principales économies mondiales à la gestion de la crise migratoire.

En 2015, les six pays les plus riches ont par ailleurs contribué à près de 2 milliards de dollars d’aide au Haut-Commissariat pour les réfugiés, souligne le rapport d’Oxfam. L’agence des Nations Unies assure notamment la coordination internationale en matière d’aide aux réfugiés.

>>Lire : L’aide européenne se casse les dents sur la crise migratoire

Avec  1,35 milliard de dollars, les États-Unis sont le principal pays contributeur au HCR. Le Royaume-Uni a de son côté apporté une contribution annuelle de 262 millions, suivi par le Japon (173 millions), l’Allemagne (142 millions) et la France (42 millions).

Les trois pays européens contribuent par ailleurs au HCR au travers de l’Union européenne, qui a    contribué en 2015 à hauteur de 191 millions.

Contrôle des frontières

Le rapport d’Oxfam dénonce pourtant en partie l’aide de certains pays européens en matière de migration, davantage orientée vers le contrôle des flux et des frontières que sur l’aide aux réfugiés.

« L’aide internationale est essentielle pour lutter contre la pauvreté et les inégalités dans les pays en développement, mais les gouvernements européens sont prêts à collaborer avec des régimes comme le Soudan et l’Érythrée et à leur verser des aides, afin d’empêcher les migrations » souligne le rapport.

 

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