Les gens sont réunis le 18 juillet 2016 sur la Promenade des Anglais, à Nice, pour une minute de silence en hommage aux victimes de l'attentat qui y a fait 84 morts

Les gens sont réunis le 18 juillet 2016 sur la Promenade des Anglais, à Nice, pour une minute de silence en hommage aux victimes de l'attentat qui y a fait 84 morts

afp.com/Valery HACHE

Qu'ils soient Français, Marocains, Algériens, Tunisiens... Les musulmans ont été particulièrement touchés par l'attentat du 14 juillet à Nice. Selon le journal La Croix, trente d'entre eux font partie des 84 victimes mortellement heurtées par le camion que conduisait Mohamed Lahouaiej-Bouhlel.

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Otmane Aïssaoui, le président de l'Union des musulmans des Alpes-Maritimes et imam de Nice, connaissait notamment Fatima Charrihi, la première victime du tueur. "Une fidèle de ma mosquée", affirme l'homme, rencontré par un journaliste de La Croix. Quelques heures après le décès de cette Niçoise de 62 ans, née au Maroc, son fils avait accepté d'évoquer son souvenir, auprès de L'Express.

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"Ce que je peux dire, c'est qu'elle portait le voile, pratiquait un islam du juste milieu. Un vrai islam. Mais ce n'est pas celui des terroristes", avait-il alors déclaré.

"Déconstruire la haine"

Le petit Mehdi, 12 ans, les Tunisiens Mohamed, Olfa 31 ans et son fils Kylian, 4 ans... Des enfants, des parents, des grands-parents, ont péri lors de cet attentat. Il faut maintenant, pour les ressortissants étrangers, organiser leur enterrement et les cérémonies rituelles. Otmane Aïssaoui s'est engagé pour aider les familles. "Nous sommes en contact avec les consulats pour organiser le rapatriement des corps", a-t-il expliqué à La Croix. Pour le moment, une chapelle ardente a été installée dans l'Acropolis, afin de permettre aux familles endeuillées de se recueillir.

A Nice, l'imam Sami Boubakri apporte aussi son soutien aux proches des victimes. "Nous avons mis en place une cellule de permanence pour aider les gens 24 heures sur 24, nous avons laissé nos numéros de téléphone et appelé au don de sang... Il faut aller dans les centres de don de sang et aider toutes les familles, musulmanes ou non musulmanes", a-t-il expliqué à France 24.

Otmane Aïssaoui veut désormais lutter contre la radicalisation et surtout pour renforcer le vivre-ensemble. Il a pour projet d'organiser dès le mois de septembre, dans les écoles et les quartiers, des "assises de réflexion et d'action", afin de "déconstruire la haine".

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