"Il y avait la pression des journalistes, mais elle était légère. Il y avait surtout la pression menaçante de gens venus en bas de son immeuble", a déclaré à l'AFP Me Jean-Yves Garino, confirmant des déclarations qu'il avait faites à Libération.
Elle a quitté son appartement avec ses trois enfants de 5 ans, 3 ans et 10 mois, a ajouté son conseil.
Les menaces, qui ont débuté dès son retour chez elle à sa sortie de garde à vue dimanche soir, n'avaient "rien à voir avec le voisinage" de la femme de Mohamed Lahouaiej Bouhlel, a précisé Me Garino.
Mohamed Lahouaiej Bouhlel et son épouse étaient séparés depuis plusieurs mois déjà et en instance de divorce. La jeune femme avait subi "des coups répétés de son mari, des violences physiques et du harcèlement", avait déclaré Me Garino à sa sortie de garde à vue, décrivant une femme "effondrée" par l'acte du père de ses enfants.
Selon l'avocat, elle n'avait pas assisté à la récente radicalisation de son mari. "Elle ne vivait plus avec lui, elle le croisait juste quand il venait voir ses enfants dans un jardin public", avait-il souligné.