En 1984, l’ancien roi Hassan II avait décidé de se retirer de l’organisation africaine à cause de la présence en son sein de la République arabe sahraouie démocratique (RASD). En effet, le royaume du Maroc ne reconnaît pas cet organe représentant les Sahraouis. Aujourd’hui, après 32 ans de froid, le royaume souhaite faire son grand retour. Mais pour le site marocain Le Desk, celui-ci ne se fera pas sans concessions.

Toutefois, même si le Maroc vient tout juste de formuler sa demande, la procédure de retour ne serait qu’“une simple formalité” estime le site.

 
Vingt-huit membres ont signé une motion de soutien au Royaume. Plusieurs sources estiment que l’adhésion du Maroc pourrait être définitivement actée lors du prochain sommet de l’Union africaine (UA) à Addis Adeba en janvier 2017.”

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Aussi, pour revenir dans l’organisation, une condition persiste : celle de la suspension de la RASD. Si cette condition n’a pas été posée officiellement, “les négociations se poursuivent en coulisses” souligne Le Desk. Les pays soutenant le Maroc ont d’ailleurs déposé une motion visant à écarter la République sahraouie de l’organisation africaine.

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Cependant, comme le souligne le site marocain, les statuts de l’Union africaine ne prévoient la suspension d’un Etat qu’en cas de “prise de pouvoir par des voies illégales” (selon l’article 30 des statuts de l’organisation).

 
Mais le fait que les statuts de l’Union africaine ne prévoient pas le cas particulier de la suspension de la RASD ne signifie pas que cette suspension est impossible”.

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Le Maroc prévoit ainsi de convoquer un vote pour une motion de suspension aux deux tiers (36 pays sur 54). Il reste “8 Etats membres à convaincre avant de pouvoir procéder à un vote formel”, explique Le Desk.

Mais en attendant cette possible suspension, il pourrait s’agir d’un grand pas pour le Maroc qui pourrait se retrouver sur le même banc que la RASD.

 

Si ce vote n’a pas lieu avant l’adhésion définitive du royaume, prévue d’ici quelques mois au maximum, cela signifie que la délégation marocaine pourrait, dans ce laps de temps, se retrouver à siéger aux côtés des représentants du mouvement séparatiste dans les différentes instances de l’UA. Un tabou qui n’est plus indépassable ?”