Europe

Arménie: des centaines de manifestants à Erevan, la prise d'otage se poursuit

Arrestation d'un militant de l'opposition à Erevan le 18 juillet 2016.

© KAREN MINASYAN - AFP

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Par RTBF avec Belga

Un groupe armé lié à un opposant arménien était toujours retranché lundi avec cinq otages dans un bâtiment de la police à Erevan, alors que des centaines de manifestants antigouvernementaux sont descendus dans la rue.

La police a indiqué avoir arrêté et interrogé des dizaines de militants de l'opposition avant de les relâcher, plus de 24 heures après le début de la prise d'otages.

Les services de sécurité ont également annoncé que deux otages avaient été libérés dans la nuit après plusieurs heures de négociations, cinq autres étant toujours détenus.

Scandant des slogans antigouvernementaux, les manifestants se sont rassemblés dans la soirée sur la place centrale de Erevan et ont tenté de marcher vers le bâtiment de la police où les otages étaient retenus.

La police a encerclé la zone et a arrêté plusieurs manifestants. Certains manifestants ont forcé les cordons de sécurité et se sont affrontés avec la police.

"Permettre une résolution pacifique de la situation"

Dimanche matin, un groupe d'hommes armés liés à un opposant emprisonné, Jiraïr Sefilian, avait fait irruption dans un bâtiment de la police à Erevan, tuant un policier, prenant plusieurs otages et réclamant la démission du président Serge Sarkissian.

"Les forces de l'ordre font tout leur possible pour permettre une résolution pacifique de la situation", ont assuré les services de sécurité de ce pays du Caucase du Sud.

Deux haut gradés, le chef-adjoint de la police nationale Vardan Eguiazarian et le chef-adjoint de la police d'Erevan Valeri Ossipian, font partie des otages.

Les assaillants demandent également la libération de l'homme politique de l'opposition, Jiraïr Sefilian, arrêté en juin pour détention d'arme et accusé d'avoir voulu occuper des bâtiments gouvernementaux et des centres de télécommunications à Erevan.

Critique féroce du gouvernement, il avait déjà été arrêté en 2006 et emprisonné pour 18 mois après avoir appelé à "renverser le gouvernement par la violence". Il avait aussi été brièvement arrêté pour tentative de coup d'Etat en 2015 avant d'être libéré.

Ancien militaire, le président Sarkissian a été élu en 2008 et son élection, contestée par l'opposition, avait provoqué des émeutes ayant fait 10 morts.

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