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Gambie : le chef de l'opposition condamné à trois ans de prison ferme


Ousainou Darboe, chef du principal parti d'opposition gambien et avocat des droits de l'Homme, était candidat de l'opposition lors de la dernière élection de 2006 en Gambie, 22 septembre 2006.
Ousainou Darboe, chef du principal parti d'opposition gambien et avocat des droits de l'Homme, était candidat de l'opposition lors de la dernière élection de 2006 en Gambie, 22 septembre 2006.

Le chef du principal parti d'opposition en Gambie, Ousainou Darboe, et 17 co-accusés ont été condamnés mercredi à trois ans de prison ferme pour plusieurs chefs d'inculpation dont celui de rassemblement illégal, a annoncé le tribunal qui les a jugés.

M. Darboe, chef du Parti démocratique uni (UDP) et les autres prévenus ont comparu devant la Haute cour de Banjul, qui a acquitté un homme. Tous étaient visés par plusieurs chefs d'inculpation, dont rassemblement illégal, incitation à la violence et complot. Tous avaient plaidé non coupable.

Ils avaient été arrêtés après des manifestations organisées en avril, d'abord pour réclamer des réformes politiques puis pour protester contre le décès en détention d'un responsable de l'UDP.

Cette condamnation intervient à moins de cinq mois de l'élection présidentielle gambienne prévue le 1er décembre, un scrutin à tour unique auquel est candidat le chef de l'Etat Yahya Jammeh, qui dirige son pays d'une main de fer depuis 22 ans.

M. Darboe et ses 17 co-prévenus font partie de plusieurs dizaines de militants et sympathisants de l'opposition arrêtés puis inculpés en lien avec les manifestations organisées les 14 et 16 avril en Gambie.

La manifestation du 14 avril visait à réclamer des réformes politiques. Elle a été suivi par l'arrestation de plusieurs opposants, dont Solo Sandeng, secrétaire national à l'organisation de l'UDP, qui est décédé en détention, selon son parti et Amnesty International.

Le 16 avril, les opposants sont de nouveaux sortis dans la rue pour dénoncer le décès en détention de Solo Sandeng. La manifestation a été réprimée et s'est soldée par de nouvelles arrestations, incluant le chef de l'UDP Ousainou Darboe.

En juin, les autorités ont officiellement fait état du décès de M. Sandeng, selon l'ONG Human Rights Watch (HRW) et une source judiciaire gambienne.

Avec AFP

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